Qui ne connaît pas le site de Aïn Draham et le centre sportif international qui, pendant plusieurs années, a accueilli un grand nombre de clubs algériens qui y séjournaient pour leur stage de préparation d'avant-saison. Lors d'une visite à ce centre, vers le début du mois de septembre, là où les différents terrains viennent de subir une grosse charge après le passage de dizaines d'équipes sans que ses surfaces soient altérées ou détériorées, nous nous sommes interrogés sur la façon de faire des personnes chargées de gérer ces pelouses pour leur permettre de tenir le coup. Le directeur du centre nous a bien accueillis et nous a fait visiter toutes les unités où l'on s'est rendu compte que l'aspect technique était sous la coupe d'un simple technicien agronome, compétent et dévoué bien évidemment, et entouré d'une équipe de jardiniers et d'une main-d'œuvre très disponible et à l'écoute du responsable pour exécuter les différents travaux. Lors de notre séjour, nous avons même assisté à une opération de traitement contre un parasite à minuit ! Au magasin général, on pouvait constater de visu la qualité du matériel et outillage nécessaires pour la conduite des travaux, mais aussi la disponibilité en quantité suffisante des produits de traitement et des semences sélectionnées de variétés de gazon (graminées et légumineuses), ce qui permet à l'équipe du centre international de parer à toutes les éventualités. En somme, le gazon naturel est une question de professionnels, de doigté, de spécialistes et de passionnés, ce que n'ont, apparemment, pas compris les responsables du sport en Algérie.