«Quand il n'y a pas d'ascenseur pour sortir de chez soi, la moindre des choses c'est d'avoir l'internet pour pouvoir s'évader un peu», estime une habitante de la cité AADL de Bouzaréah. Mais le raccordement de la cité des 646-Logements de Bouzaréah au réseau téléphonique et à l'internet est une histoire des plus étranges. Entamé en janvier 2012, le projet du numérique n'a finalement touché que la moitié de la cité. Le fractionnement du projet de raccordement est d'abord expliqué par l'intégration de la cité des 100-Logements sociaux adjacente, et une autre cité faisant face aux constructions AADL. Pourtant, affirme Mohamed, «l'AADL a déjà accordé un local pour cet équipement, mais Algérie Télécom a préféré l'implanter à la cité sociale». Un «favoritisme» qui ne s'est pas arrêté uniquement aux habitants de la cité sociale mais aussi à ceux des bâtiments situés en face de l'AADL. «Des raccordements au réseau téléphonique et à l'internet faits aux dépens des habitants de la moitié de la cité AADL. Algérie Télécom a fait dans la complication au lieu de poursuivre le projet destiné aux logements de notre cité», constate Méziane, jeune informaticien, qui parle «d'incompétence des responsables et de leur mauvaise gestion». Une décision qui prive cette cité d'une connexion à l'internet d'autant que «le quartier ne compte qu'un seul cyber». Pourtant, les autorités ne cessent de se vanter du projet FTTB (fibre optique jusqu'au bâtiment) lancé en septembre 2009 à la cité Zerhouni-Mokhtar de Bab-Ezzouar. Un projet pilote qui a permis le lancement du triple Play (TV, internet et voix sur IP) sur fibre optique. L'opération devait être généralisée dans la capitale et notamment au niveau des cités OPGI et AADL et sur tout le territoire national au bout de sept ans. A ce rythme, ce n'est pas encore acquis. Parkings squattés On continue à répéter les mêmes erreurs. Toutes les cités AADL ont été construites sans parkings souterrains. De ce fait, les espaces publics autour des bâtiments servent d'aires de stationnement. Ainsi les propriétaires des véhicules sont pris en otage par les autoproclamés gardiens de parking. Les locataires AADL sont sommés de payer un «droit» mensuel pour laisser leurs véhicules en bas de chez eux. Mais, parfois, les gardiens n'hésitent pas à proposer des places à des «clients» étrangers à la cité ce qui fait que les habitants des sites AADL triment pour trouver une place où se garer, surtout le soir.