A Hammam-Sillal dans la commune de Tifra, la polyclinique, ce grand édifice qui s?élance vers le ciel, n?a ni radiologie, ni maternité ni médecins spécialistes. C?est depuis 1990 que la polyclinique de Hammam-Sillal fait l?objet d?un dépouillement en règle. «Pourtant, cet établissement ne manquait de rien à son ouverture,. La maternité, le laboratoire, la radio étaient fonctionnels avec tout le personnel nécessaire. On disposait même d?une ambulance», se souvient Nacer Tahanout, médecin-chef à la polyclinique. Aujourd?hui, de son équipement initial (maternité, laboratoire, radiologie, ambulance?), il ne reste plus qu?un fauteuil dentaire. Tous les autres équipements ont été affectés à l?hôpital de Sidi Aïch, y compris l?ambulance. Notre interlocuteur soulève le problème numéro un de la polyclinique. «Nous avons un personnel très réduit : un médecin, un infirmier, un dentiste et une sage-femme. Nous avons besoins d?autres infirmiers pour assurer le travail après 16 heures et les jours fériés. Maintenant, nous avons une sage-femme qui assure le suivi des grossesses. Bien que la structure ait été repeinte, nous avons toujours le problème de l?étanchéité.» Et de poursuivre : «En tant que médecin-chef, je suis très pris. J?assiste à des réunions à l?hôpital de Sidi Aïch, j?assure l?hygiène scolaire à travers les écoles de la commune. La polyclinique a besoin d?un deuxième médecin.» Et Nacer Tahanout de conclure : «On a besoin d?un autre médecin. On ne fonctionne pas comme une polyclinique au sens propre du terme.»