Déclaration - «En l'absence d'une production à 100 % nationale, les produits assemblés en Algérie seront éligibles à ce dispositif s'il était rétabli.» La liste des produits nationaux qui seront concernés par le crédit à la consommation devrait prochainement être connue. En tout cas ce sujet doit faire l'objet d'une réunion de travail qui devrait rassembler très prochainement le gouvernement, l'UGTA et le patronat. Du moins c'est ce qu'a affirmé, hier, en marge de la rencontre entre le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Cherif Rahmani, et le chargé du suivi des investissements français en Algérie, Jean-Pierre Raffarin, le secrétaire général de la centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd. Sans avancer de date, M. Sidi Saïd a précisé qu'en l'absence d'une production à 100 % nationale, les produits assemblés en Algérie seront éligibles à ce dispositif s'il était rétabli. Il considère en effet que ces produits assemblés en Algérie, même sans aucun taux d'intégration, doivent être privilégiés dans une première étape par rapport à ceux importés car l'activité d'assemblage, créatrice d'emplois, est «à encourager». M. Sidi Saïd estime, en outre, que le rétablissement du crédit à la consommation aiderait à doper la demande sur les produits nationaux. Une réunion est prévue la semaine prochaine entre la centrale syndicale et le patronat pour faire un travail de rapprochement entre les deux partenaires sur ce dossier, a indiqué de son côté, M. Naït Abdelaziz, président de la Confédération nationale du patronat algérien. Ce travail consiste notamment à élaborer un listing des différents produits des entreprises publiques et privées, a-t-il ajouté. De son côté, le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Reda Hamiani, a indiqué que le ministère des Finances allait «préciser les conditions» dans lesquelles sera rétabli ce crédit. «La production nationale a beaucoup chuté, la question difficile à régler est : comment récupérer les parts de marché perdues au profit de l'importation ?», a-t-il fait valoir. Le principe du retour à ce type de crédit ayant fait partie des quinze propositions émises par l'UGTA et soulevées jeudi dernier lors de la rencontre tripartite (Gouvernement- Centrale syndicale-Patronat) est donc bien parti pour être retenu par le gouvernement et devrait, dans les prochaines semaines, être adopté en attendant d'en définir les modalités, notamment avec les banques.