Programmes - Durant les vingt et un jours de la campagne électorale, close dimanche dernier à minuit, les représentants des formations politiques en lice, ont tenu le même discours. Qualifiant, encore, le scrutin du 29 novembre «de rendez-vous décisif», les candidats et autres chefs de file ont plaidé en faveur du changement et de la consolidation de la démocratie. Dans ce contexte, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a beaucoup insisté sur le fait que les élections locales revêtent une «grande importance quant à la prise en charge des problèmes des citoyens». Le président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, avait, de son côté, appelé les partis du courant nationaliste, à s'unifier autour d'une idée celle de «servir l'Algérie et préserver son unité nationale». Le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a, quant à lui, déclaré, que sa formation politique œuvrera à la réforme de la fiscalité locale afin de renforcer les ressources financières des communes. M. Belkhadem avait souligné que son parti «œuvrera à réformer la fiscalité locale afin de renforcer les ressources financières des APC», ajoutant que le but escompté est «de permettre aux APC dépourvues de moyens financiers d'être à la hauteur des missions qui lui sont confiées. Par ailleurs, M. Belkhadem s'est engagé à régler dans les deux prochaines années le problème du vieux bâti dont souffrent les principales villes du pays. Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Bouguerra Soltani, avait exhorté les électeurs à accorder leur confiance aux candidats des listes du MSP et du mouvement El-Islah, assurant que «ce sont les meilleurs parmi leurs militants, jouissant de compétences avérées et d'une aptitude à gérer avec succès les collectivités locales». En fait, grosses cylindrées ou nouveaux partis se sont engagés, à travers les élus, à non seulement prêter une oreille attentive aux doléances des administrés, mais aussi à y répondre. Malheureusement c'est là une récurrence. Dans les discours, il y a du déjà entendu. Du déjà affirmé et jamais concrétisé : il suffit de reprendre les interventions des uns et des autres lors des précédents scrutins communaux ou législatifs pour relever cette étrange similitude. On promet. On dénonce les carences. On s'engage à mieux faire et puis c'est tout. Rendez-vous au prochain vote pour dépoussiérer les discours et les mettre au goût du jour. C'est pour cela que les électeurs se disent désabusés, sans illusion. Pour eux, ce qui compte pour les partis en lice, ce sont les scores et les sièges obtenus ou à obtenir. Après ? Eh bien les promesses seront vite oubliées et le citoyen restera sur le carreau avec ses problèmes qui empoisonnent son quotidien.