Le manque d'enseignants de langues étrangères et de mathématiques constitue une aubaine aux écoles privées et aux enseignants qui proposent des cours de soutien dans ces matières essentielles. Ce créneau porteur attire de plus en plus d'«investisseurs», rassurés de l'existence d'une demande sans cesse croissante. Une heure d'enseignement est facturée entre 600 et 1 500 DA chez des enseignants expérimentés et jusqu'à 900 DA au niveau des écoles privées. Les parents d'élèves, soucieux d'assurer la réussite scolaire de leurs enfants, ne lésinent pas sur les moyens et cèdent aux exigences du «marché». L'intention du ministre de l'Education nationale, Abdellatif Baba Ahmed, de porter les tarifs des heures supplémentaires à 450 DA, risque ainsi d'être infructueuse, puisque les concernés préfèrent dispenser des cours à domicile ou dans les écoles privées. «Personnellement, je me contente de mon travail au lycée. Pour les heures supplémentaires, je travaille avec des élèves issus de familles aisées pour gagner plus d'argent. D'un côté, je travaille avec un seul élève et, d'autre part, c'est plus lucratif. Je suis persuadé que la plupart des enseignants sont du même avis», avoue Abderrazak, professeur de langue anglaise à l'est de la wilaya de Djelfa. Ne dit-on pas que le malheur des uns, fait le bonheur des autres ?...