Epreuve - Alors que les travailleurs déclenchent une nouvelle grève sans crier gare, les usagers des chemins de fer font les frais d'un conflit à répétition. Le bras de fer, engagé il y a plusieurs mois entre l'administration et les travailleurs, est récurrent. Les conducteurs de la SNTF ont déclenché encore une fois, ce matin, un mouvement de grève sans aucun préavis pour dénoncer la décision de licenciement d'un de leurs collègues, mais aussi sans qu'une plateforme de revendications soit adressée à la direction, avons-nous appris ce matin au niveau de la gare de l'Agha. Des agents de sécurité chargés de refouler les usagers du rail ne pouvaient donner aucune explication. Les usagers des chemins de fer ne pouvaient que prendre leur mal en patience. Selon certaines sources proches des syndicats des conducteurs de train, l'administration tarde à réengager des discussions avec les travailleurs, en vue d'une prise en charge de leurs revendications. Les protestataires qui mettent en avant la sécurité des usagers des chemins de fer, exigent toujours des «conditions de travail viables» pour leur éviter accidents et désagréments. Une revendication qui sonne comme logique dans l'oreille de nombreux voyageurs. «Il faut que les conducteurs de train travaillent dans de bonnes conditions pour éviter aux voyageurs des accidents ou des infortunes lors de leurs différents déplacements. Sans cela, les usagers des trains restent exposés aux risques et aux aléas aux conséquences très coûteuses», estime un voyageur. Des mécaniciens et conducteurs rencontrés devant la gare, «un service réduit est assuré avec un seul aller et retour une fois par jour vers toutes les destinations, car il ne faut surtout pas pénaliser les travailleurs, notamment ceux qui empruntent le trajet par train vers certaines villes». Plusieurs usagers du train, qui avaient auparavant acquis par réservation leur billet, se sont présentés ce matin devant les guichets pour protester et demander le remboursement de leur billetterie. Pour leur part, les représentants du syndicat ont souligné qu'ils maintiennent leur mouvement de grève jusqu'à la satisfaction des doléances. Quelles sont ces doléances ? Malheureusement, aucun gréviste ne pouvait ce matin avancer un quelconque argument pour justifier sa position de gréviste. Un autre groupe de cheminots grévistes, évoque une autre version. «Ne voyant rien venir depuis la dernière grève, nous avons donc décidé de passer la vitesse supérieure en déclenchant une fois de plus une nouvelle grève. Ce matin, aucun train de banlieue n'a démarré de la gare de l'Agha (Alger)». Pour la direction de la SNTF, c'est motus et bouche cousue. Nous n'avons pas cessé de vouloir prendre attache avec M. Dekhli, responsable chargé de la communication au niveau de la direction générale de la SNTF. Ce dernier n'a pas répondu à nos multiples appels téléphoniques.