Photo : Slimene S.A. Les mécaniciens de la société nationale des transports ferroviaires (SNTF) ont déclenché hier, une grève sauvage pour protester contre le licenciement d'un de leurs collègues. Ce mouvement a provoqué un désordre hier dans toutes les gares. Des milliers de travailleurs, étudiants et voyageurs, ont été surpris par ce débrayage. Devant l'absence de communication, les usagers du train se sont retrouvés massés dans les gares attendant désespérément qu'un train siffle. Au niveau des guichets, les agents de la SNTF ignoraient même les raisons de l'immobilisation des trains, chose qui a provoqué la colère des usagers qui avaient déjà acheté leurs billets. «C'est un manque de respect, un mépris envers les passagers. Quelle est notre faute pour qu'on soit pénalisé de cette manière ? », s'interroge un abonné du train. D'autres personnes moins patientes qui attendaient le train tôt le matin allaient saccager les vitres des guichets. « On paye très cher le billet et l'abonnement. La SNTF nous a imposé des tarifs exorbitants sans qu'elle assure un minimum de service», explique ce fonctionnaire d'une banque nationale. Il a fallu attendre jusqu'à 11h00 pour que les trains commencent à circuler timidement. Mais dans l'après-midi, le mouvement de protestation a repris. A la gare centrale d'Alger, les passagers ont été priés de quitter les lieux sous une pluie battante. «Il faut que la hogra cesse dans cette entreprise. Excusez-nous, la grève est le seul moyen pour que les responsables de l'entreprise nous écoutent. Tout ce que nous voulons, c'est que notre collègue de travail licencié abusivement, il y a presque deux années, reprenne son travail », explique un conducteur de train à la gare de l'Agha. Du côté de la direction de la SNTF, c'est le silence radio. Les mécaniciens laissent planer le spectre d'une autre grève si les responsables de l'entreprise ne répondent pas à leur revendication.