Cérémonie - L'Association générale des entrepreneurs algériens (Agea) regroupant 1 500 entreprises de réalisation a signé hier un protocole d'accord avec la Confédération asturienne de la construction (Espagne) (Asprocon-CAC). Cet accord a pour but principal de créer un partenariat durable entre les entreprises locales et espagnoles dans le domaine du bâtiment. Il s'agit essentiellement de la création d'une école de formation mixte dans le BTPH, a affirmé, hier, le président de l'Agea, lors d'un point de presse organisé en marge de la cérémonie de signature de cet accord à l'hôtel El- Djazaïr. «Notre stratégie principale repose sur la mise à niveau des entreprises de réalisation, mais aussi et surtout sur l'augmentation du niveau et des capacités de réalisation des logements. Cela devrait contribuer à l'amélioration de la qualité du bâti, mais aussi à la disponibilité d'ouvriers qualifiés.» «Cette convention en question, devant être consacrée à travers un cahier des charges, vise la création d'écoles avec l'appui de la fédération espagnole pour former des formateurs algériens ainsi que la réalisation de logements, tous types confondus, et la qualification de la main-d'œuvre», a enchaîné Mouloud Kheloufi. «L'objectif souhaité à travers ce recours à l'expertise espagnole est de répondre aux exigences du programme de 2 millions de logements, initié par l'Etat, pour atteindre entre 200 000 et 250 000 unités en 24 mois contre actuellement une cadence située entre 45 000 et 48 000 unités/an, et ce, sur la base de la règle des 49-51», a-t-il appuyé. Ainsi, les entreprises de réalisation algériennes peuvent bénéficier en contrepartie du savoir-faire des entreprises espagnoles, qui possèdent une grande expérience dans le domaine de la formation et la construction de tout type de chantiers et d'édifices, reconnu par l'UE. La convention portera également sur le développement d'une production nationale de matériaux de construction dans le souci de limiter la facture d'importation des équipements de construction. Le président de l'Agea est revenu longuement sur la pénurie locale en matière de main-d'œuvre, une situation qui pénalise grandement les sociétés algériennes du BTPH. Il est important également de mettre un terme aux problèmes que rencontrent les PME du BTPH à travers cet échange du savoir-faire, et ce, pour combler l'insuffisance grandissante en matière de main-d'œuvre qualifiée. Interrogé sur le coût et les délais de réalisation de l'école en question, le même intervenant affirme que le dossier sera ficelé aujourd'hui (ndlr) lors des pourparlers qui seront entamés entre les deux parties pour définir les modalités de ce partenariat. «On ne sortira d'ici qu'avec du concret», a-t-il renchéri. M. Kheloufi a plaidé, en outre, pour la mise en place de commissions locales et nationales pour veiller au respect du code des marchés. Point d'ailleurs soulevé au Premier ministre au même titre que la problématique de l'agrément exigé aux entreprises pour l'exercice de la promotion immobilière. L'Agea qui compte s'engager dans cette perspective, veut réduire le prix au m2 du logement pour le ramener à 80 000 DA en ce qui concerne le promotionnel, entre 40 et 50 000 DA/m2 pour le LPA et à 15 000 DA pour le logement préfabriqué ou en charpente destiné à la lutte contre l'habitat précaire. Pour sa part, le président de la Fédération asturienne de construction, qui intègre plus de 600 entreprises de la principauté des Asturies, a exprimé sa volonté de faire partager son savoir-faire aux entreprises algériennes.