Contrat - La commission mixte créée par le CSC et Tassili Airlines, filiale de Sonatrach, a achevé ses travaux et la signature de l'acte de rachat du club a eu lieu ce matin. Le CS Constantine a rendez-vous aujourd'hui avec un événement important dans son histoire puisque c'est ce matin qu'a lieu la signature, en présence d'un notaire, de l'acte de rachat du club par Tassili Airlines à hauteur de 75 % de son capital comme cela a été décidé il y a quelques mois. La commission mixte mise en place à cet effet a pris le temps nécessaire pour étudier tous les détails de la transaction, avant de passer à l'acte comme l'a indiqué, hier, Mohamed Boulahbib, le manager du club constantinois, sur les ondes de la Chaîne 1. «Aujourd'hui, on peut dire que les choses vont être officialisées et le CSC va passer à une nouvelle dimension avec le rachat de 75 % du capital du club par la société Tassili Airlines», avant de préciser : «Ce qui va changer, c'est d'abord la gestion du club qui va passer d'un mode amateur, car il faut l'admettre nos clubs le sont toujours, à un mode professionnel, et ce, à tous les niveaux». M. Boulahbib donnera d'autres détails sur cet accord comme par exemple le conseil d'administration qui sera formé de douze membres, neuf de Tassili Airlines et trois du CSC, soit le président Yacine Fersadou, Mohamed Boulahbib et un autre membre à désigner. Le manager du club de l'antique Cirta ne donnera pas de chiffres pour l'instant, mais il lèvera le voile sur les projets de l'actionnaire majoritaire qui s'articuleront autour de trois grands volets : sportif, infrastructurel et commercial. Concernant le premier volet, Tassili voudrait faire du CSC un club de dimension continentale dans les années à venir, en axant sa politique sur la formation et le recrutement de joueurs de qualité bien ciblés. S'agissant du second volet, les Clubistes vont acquérir leur propre centre de formation et de regroupement, leur hôtel et toutes les commodités de travail et de récupération. Enfin, le volet commercial ne sera pas en reste puisque des investissements sont prévus pour assurer au club des rentrées d'argent en dehors de l'activité sportive (recettes du stade, vente de joueurs). En gros, ce sont les grandes lignes de cette transformation qui s'inscrit dans le cadre de la décision prise par Sonatrach de racheter quatre clubs de Ligue 1, en l'occurrence le MC Oran, le CSC, la JS Saoura et le MC Alger. Seul ce dernier club est concerné par un rachat à 100 % de son capital, si on se réfère à ce qui a été annoncé par le président-directeur général de la société pétrolière. Sauf que récemment, lors de l'une de ses sorties médiatiques, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, avait affirmé qu'il était impossible pour une entreprise publique d'acquérir 100 % du capital d'une Société par actions. Même son de cloche chez les membres du CSA/MCA, présidé par Amar Brahmia, qui a complètement changé de stratégie en optant pour un travail discret auprès de la Sonatrach, mais également auprès du conseil d'administration de la SPA où cinq membres sont sur le point de lâcher Omar Ghrib et ses autres «amis». Bref, si au Mouloudia d'Alger c'est encore le flou, au CSC, les choses se sont bien déroulées sans le moindre problème au grand bonheur des Sanafir et des joueurs dont les salaires seront pris en charge dès aujourd'hui par la compagnie aérienne, ce qui va motiver davantage l'équipe à poursuivre ses bons résultats sous la conduite de Roger Lemerre et appréhender l'avenir sous de meilleurs auspices.