Le labourage traditionnel de la terre est une tâche pas du tout facile. Elle nécessite de gros efforts physiques et surtout une grande résistance au froid. «Il faut se lever très tôt, placer la charrue sur un baudet et conduire les bœufs sur la parcelle concernée. On travaille généralement dans des régions situées au bas ou sur le flanc des montagnes. On commence à travailler dès le lever du soleil. Le manche de la charrue en fer est gelé et on ne peut même pas porter des gants car cela empêche de bien mener le travail. On fait des allers-retours durant plusieurs heures et il faut bien tenir la charrue et en même temps guider convenablement les bœufs», disent les professionnels de ce métier. Le travail nécessite donc une bonne condition physique et une prédisposition à défier le froid et la pénibilité de la tâche. C'est là, d'ailleurs, la principale raison qui a poussé les jeunes d'aujourd'hui à fuir ce métier et à aller travailler en ville. «Il faut être vraiment initié à ce travail et l'aimer pour le faire. C'est une souffrance, mais ça donne un plaisir énorme pour les habitués», reconnaissent nos interlocuteurs.