Résumé de la 3e partie - Lors de la réunion de Bamberg (Allemagne), le 14 février 1926, Hitler réussit à restaurer son autorité. Sans la crise économique de 1929, l'ascension de Hitler aurait sans doute été impossible. L'Allemagne est alors un pays miné par les tentatives de coups d'Etat qui ont suivi la guerre, les militants communistes ont été décimés par la répression et les partis progressistes sont très affaiblis par leurs rivalités. Dans ces conditions, le vote protestataire, traduisant le désespoir d'une population confrontée à un taux de chômage élevé, profite essentiellement au parti nazi, celui-ci mobilise l'opinion sur le thème à la fois vague et exaltant de la «communauté du peuple» (Volksgemeinschaft). Aux élections de 1930, les nazis envoient 107 des leurs au Reichstag, en juin 1932, ils seront 230. À l'élection présidentielle de mars 1932, Hitler met le maréchal Hindenburg en ballottage. En dépit de ces succès, la majorité absolue est cependant loin d'être atteinte par le parti nazi. Mais les conservateurs qui gouvernent sans majorité parlementaire, sont également dans l'impasse. Il leur manque le soutien populaire indispensable à l'établissement définitif du régime autoritaire qu'ils appellent de leurs vœux. C'est pourquoi bien des dirigeants conservateurs, notamment le magnat de la presse Alfred Hugenberg, se rallient à l'idée défendue par Franz von Papen, l'un des proches de Hindenburg, de la participation de Hitler au gouvernement : l'objectif de von Papen est de «ligoter» Hitler dans un cabinet à dominante conservatrice, tout en récupérant la force mobilisatrice de son parti. Le 30 janvier 1933, le président Hindenburg décide, après bien des réticences il traite Hitler de «caporal bohémien», de nommer ce dernier à la chancellerie du Reich, à la tête d'un gouvernement qui ne comprend que deux nazis, Göring et Frick. Une fois au pouvoir, Hitler déjoue tous les plans des conservateurs et instaure très rapidement un régime dictatorial. (A suivre ...)