Résumé de la 2e partie - Il quitte l'Allemagne pour entrer, après avoir au préalable rejoint ses parents en Italie, à l'Ecole polytechnique fédérale suisse de Zurich... Mais échoue à l'examen d'entrée. D'après Maxwell la lumière est continue. Comment quelque chose de discontinu peut-il engendrer un phénomène continu ? Aucun physicien de l'époque ne peut répondre à cette question et la physique est dans l'impasse. En 1905, Einstein publie le résultat de ses recherches dans Annalen der Physik, quatre articles qui se révéleront révolutionnaires. Le premier expose une nouvelle théorie de la nature corpusculaire de la lumière (étude de l'effet photoélectrique). Elle est donc constituée de grains ou «photons», elle est donc ni continue ni discontinue, mais les deux à la fois. Le deuxième article est ce qu'on connaît sous le nom de la relativité restreinte, théorie basée sur les travaux de Hertz, Poincaré et Lorentz. Pour Einstein, l'éther n'a pas lieu d'être, la seule donnée permettant de décrire la lumière et sa vitesse c, constante quelle que soit la vitesse de l'observateur. Il unifie donc les théories de la matière et de la lumière. De plus, il apparaît que le temps n'est plus un invariant, mais il devient, lui aussi, une donnée relative. Cette théorie introduit bien une équivalence entre la matière et l'énergie, c'est elle qui sera à l'origine du développement de la technologie nucléaire, à des fins civiles ou militaires. Le troisième démontre l'équation la plus célèbre du monde : E = mc2. L'énergie est égale au produit de la matière et de sa vitesse au carré. Le quatrième article parle du mouvement brownien. N'oublions pas qu'Einstein est toujours simple fonctionnaire à l'office des brevets ! Cette publication fait alors un tel émoi que, pour les physiciens des universités suisses, l'auteur n'est pas à sa place dans une fonction si primaire. Il est alors nommé professeur «extraordinaire» à l'université de Zurich, en 1909. Entre-temps, en 1907, il réfléchit beaucoup à sa théorie de la relativité générale, qui explique la chute des corps. Cette théorie nécessite néanmoins de plus grandes connaissances en mathématiques modernes, notamment en géométrie non euclidienne. (A suivre...)