Yennayer 2963, le nouvel an amazigh, a été chaleureusement accueilli, à Constantine, aux sons entraînants de la zorna et aux salves de baroud, a-t-on constaté samedi après-midi. Une joyeuse procession a sillonné les principales artères du centre-ville, dans une ambiance festive rehaussée par les youyous des femmes et les applaudissements d'un public nombreux, gagné par l'allégresse ambiante. La caravane a marqué une halte sur l'esplanade de la maison de la culture Mohamed-Laïd Al Khalifa où les festivités se sont poursuivies avec des expositions de mets et de pâtisserie traditionnels et de produits d'artisanat (bijoux, poterie, robes traditionnelles, tableaux de peinture et autres articles à base d'osier). Des artisanes de Tizi Ouzou, de Béjaia, de Batna et de Constantine exposent (sans hésiter à en faire profiter le public) des délices de la pâtisserie traditionnelle, comme les Bradj et la Tamina, préparés à base de semoule et de dattes. Les visiteurs ont également eu à apprécier la poterie berbère, riche par ses motifs, les costumes traditionnels berbères parés de bijoux en argent et aux couleurs vives et chatoyantes. Pour M. Djamel Foughali, directeur de la culture, célébrer Yennayer c'est "préserver et entretenir une mémoire collective". Il a ajouté que les festivités qui se poursuivront jusqu'à jeudi prochain, constituent également "un espace de rencontres et d'échanges autour de divers thèmes puisés des champs historique, artistique et littéraire". Deux conférences sont également programmées, dans le cadre de cette manifestation, tandis que des universitaires se pencheront, mardi et mercredi, sur la littérature amazighe, et détailleront l'histoire des amazighs à Constantine.