Résumé de la 1re partie - II est considéré – à tort ou à raison – comme le pharaon opposé à Moïse lors de l'Exode. Il est marié à une douzaine d'épouses (presque toutes ayant le titre de «grandes épouses») : Néfertari, la préférée, qu'il représente sur de nombreux bâtiments et pour laquelle il fait creuser un magnifique hypogée dans la Vallée des reines sur la rive occidentale de Thèbes et dont la construction d'Abou Simbel représente l'amour du couple royal. Avec Néfertari, il a cinq fils dont Mériatoum (ou Méry-Atoum), grand prêtre de Rê, et cinq filles dont Mérytamon. Isis-Néféret (ou Iset-Nofret), mère de sept enfants dont Bentanat, Khâemouaset et Mérenptah qui sera le successeur de Ramsès ainsi qu'une princesse babylonienne, une princesse syrienne et deux princesses hittites, filles de l'empereur Hattousili III (-1264/-1234), dont Maâthornéferourê et sa sœur qu'il épouse en l'an 44, soit vers 1237. Ce dernier mariage est commémoré par deux stèles, l'une à Coptos et l'autre à Abydos, malheureusement le nom de la princesse ne figure pas sur les inscriptions. Son harem ne comptera pas moins de deux cents concubines. Toutes ces femmes lui donnent une grande quantité de garçons et filles, on en dénombre cent six. Ramsès succède à son père Séthi Ier apparemment sans problèmes particuliers. Il pourrait avoir été associé au trône (prince régent ou corégent) vers l'âge de quatorze ans à la fin du règne de ce dernier, selon l'interprétation que l'on fait de l'inscription dédicatoire d'Abydos 5. Lorsqu'il monte sur le trône il hérite d'une situation intérieure et internationale bien plus enviable qu'aux débuts de la XIXe dynastie. Les actions de son grand-père Ramsès Ier et de son père, tous deux de brillants généraux et chefs d'armées, ont eu pour résultats de restaurer la puissance de l'Egypte et d'éloigner durablement toute menace du Double-Pays. Cependant cette politique de conquêtes et d'expansion se heurtait depuis plusieurs décennies à un adversaire de taille, l'empire Hittite qui contrôlait un vaste territoire depuis l'Anatolie jusqu'à l'Euphrate, assurant au passage une certaine domination sur les cités-Etats de la Syrie et du Liban. Ces riches cités portuaires et commerciales étaient l'objet de toutes les convoitises et allaient se retrouver une fois de plus au milieu d'une guerre entre Egyptiens et Hittites dont elles représentaient le butin. Comme son père Séthi Ier, il veut protéger les intérêts de l'Egypte à l'Est contre les Hittites d'Asie. (A suivre...)