Résumé de la 5e partie - Le conflit entre l'Egypte et le Hatti à défaut d'épuiser les belligérants, ne permet donc pas de dégager de nette victoire de l'un sur l'autre. Ramsès II eut une fin de règne endeuillée par la disparition successive de ses héritiers et de sa grande épouse royale Néfertari. Il meurt après un règne de 66 ans, qui correspond à plus de la moitié de la XIXe dynastie. Il est inhumé dans la tombe KV dans la Vallée des Rois qui n'est plus visitable actuellement tant elle est dégradée car creusée dans une couche marneuse de la vallée qui ne résista pas bien aux sporadiques, mais dévastatrices inondations de l'oued asséché dans lequel fut choisi l'emplacement de la nécropole royale. Des fouilles et une campagne de restauration sont actuellement en cours pour parfaire notre connaissance de la tombe royale. Le trésor funéraire de Ramsès II a disparu depuis longtemps certainement à l'occasion de pillages qui eurent lieu à la fin du Nouvel Empire. Ainsi un braséro au nom de Ramsès II a été retrouvé dans le trésor funéraire de Psousennès Ier de la XXIe dynastie à Tanis, et les musées possèdent des ouchebtis (statuettes funéraires) à son nom, preuve caractéristique d'un pillage ancien. De même, sa momie fut déplacée par les prêtres, d'abord dans la tombe de son père, puis à nouveau dans la tombe de la cachette (DB320) retrouvée à la fin du XIXe siècle à la suite d'une enquête rocambolesque du tout jeune service des antiquités égyptiennes conduite par Mariette. En effet, dans les années 1870 à Paris et au Caire, apparaissent des antiquités égyptiennes portant les titulatures royales, les égyptologues concluent que des trafiquants avaient secrètement découvert une nouvelle tombe. Mariette puis Gaston Maspero et ses collaborateurs remontent la filière des trafiquants jusqu'à deux frères, Ahmed et Mohamed Abd El-Rassul, bédouins sédentarisés probablement en cheville avec Mustapha Aga Ayat, agent consulaire de Grande-Bretagne, de Belgique et de Russie, pour faire passer à Paris les pièces qu'ils avaient pillées. Mohamed Abd El-Rassul accepte de coopérer et révèle la cachette à Deïr El-Bahari. Brugsch, conservateur-adjoint du musée de Boulaq et collaborateur de Maspero, découvre cette caverne le 6 juillet 1881 : le tombeau contenait 5 000 objets dont 36 sarcophages de divers pharaons du Nouvel Empire (parmi lesquels Séthi Ier, Ahmôsis Ier et Thoutmôsis II), 3 000 statuettes funéraires, des meubles et de la vaisselle funéraire. Les pièces furent envoyées au musée de Boulaq le 8 juillet de la même année.