Tournant «Un premier pas vient d?être franchi vers la réunification du parti.» C?est ce qu?a déclaré le président du Parlement, Karim Younès, hier mardi, à l?Assemblée populaire nationale (APN) au cours d?une cérémonie organisée une heure avant l?ouverture de la session plénière en présence de Abdelaziz Belkhadem. L?on a décidé enfin d?enterrer définitivement la hache de guerre. En effet, cette rencontre, à laquelle ont assisté 199 députés représentant le bloc parlementaire FLN ainsi que des éléments du mouvement de redressement, se voulait «un nouveau tournant dans l?histoire du parti», estimera Belkhadem. Le coordinateur du mouvement de redressement a précisé, lors d?un discours improvisé, que le temps des incertitudes a trop duré et que le FLN doit retrouver sa stabilité. Dans cette optique, il indiquera que tout sera fait pour que le congrès réunificateur soit «une réussite totale». Mieux encore, ce dégel permet d?écarter le spectre de la dissolution du Parlement. De bon augure donc pour Belkhadem, mais aussi pour Karim Younès qui appellera «à tourner la page», lui qui aura été pour longtemps dans l??il de cyclone. Au terme donc de cette rencontre «historique», Abdelaziz Belkhadem et Karim Younès sortiront main dans la main de la salle en signe d?entente arborant une mine joviale après s?être livré une vraie guerre des tranchées. Une entente qui permet au FLN de revenir sur la scène politique. Ainsi, ce parti devra retrouver ses biens et tous ses droits une fois que l?union sera consommée après le congrès réunificateur. Cet événement de taille a quelque peu relégué au second plan, la présentation par le Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, du projet du programme du gouvernement devant l?APN qui reprend à l?occasion ses travaux en session plénière. Dans son allocution, le Chef du gouvernement a donc passé en revue les grandes lignes du projet de programme précisant à cet effet que son gouvernement «veillera à la mise en ?uvre du programme du président de la République». Evoquant la réconciliation nationale, M. Ouyahia a affirmé qu'elle vise à garantir la sécurité et la paix civile au sein de la société et à consolider la cohésion nationale. «Elle ne constitue nullement un pas en arrière, mais une option d'avenir», a-t-il tenu à préciser.