Assignation Un comité central sera convoqué par Benflis dans les jours à venir. Ce sera celui de la clarification définitive. «Je ne suis pas démissionnaire et j?entends rester à mon poste jusqu'à l?expiration de mon mandat.» C?est ce qu?a déclaré le président de l?APN, Karim Younès, dans les colonnes de plusieurs quotidiens. Cette sortie est venue à la suite d?informations faisant état de députés issus du groupe du FLN qui auraient exigé son départ. «Or il n?y a pas de front contre moi», dira-t-il, ajoutant qu?il s?agit de «tentatives pour créer un climat de tension au sein de l?Assemblée». Déterminé, il affirme que rien ne le ferait quitter son poste «sauf si je le décidais de mon plein gré ou forcé par les armes». Fort des droits que la Constitution lui confère, il n?ignore pas non plus que cette même Constitution permet au président de la République de dissoudre le Parlement. A ce moment, «je me plierais aux règles, dira-t-il, ajoutant que le cas échéant «c?est tout le monde qui partira». Par ailleurs, le président de l?APN s?est dit prêt à une réconciliation dans le cadre d?un congrès réunificateur. Ce qui a déjà été fait en 1988, où un congrès similaire avait eu lieu. Néanmoins, soutient-il, seul le comité central est habilité à convoquer une telle réunion. Or le comité en question est source de polémique puisque les redresseurs ne le reconnaissent plus. Ces derniers, forts de la victoire écrasante du président Bouteflika, sont revenus à la charge afin de s?approprier le FLN. Pour sa part, Ali Benflis vient de convoquer le comité central issu du 7e congrès en session extraordinaire dans le courant de la semaine prochaine afin d?en finir avec la situation de crise qui s?est exacerbée durant la période électorale. Selon Karim Younès, cette session aura pour but d?étudier la situation qui prévaut au sein du parti à l?aune des résultats du scrutin du 8 avril. Par ailleurs, il a écarté l?éventualité de voir Benflis annoncer sa démission lors de cette réunion. Pour lui, il est plutôt question de garder le FLN en tentant de rassembler les deux tiers des membres du comité central. Ce que les redresseurs, aidés par l?alliance présidentielle, n?entendent pas laisser faire. Ainsi, au cours d?une cérémonie de célébrations des personnalités ayant soutenu le candidat Bouteflika à la salle Ibn Khaldoun, en présence des représentants du pacte d?alliance présidentielle, M. Belkhadem a affirmé que le pacte en question, il l?a paraphé en «tant que responsable au FLN». Des propos qui en disent long sur la bataille qui se prépare pour la «reconquête» du FLN.