Vers un retrait de confiance à Karim Younès ? Avec ce nouveau scénario, le président de la République n?aura pas, a priori, besoin de recourir à la dissolution de l?APN. Nouvelle étape dans la guerre qui oppose les partisans de Ali Benflis à ceux de Abdelaziz Bouteflika autour du FLN : le mouvement de redressement du FLN vient de dévoiler par le biais de son député à l?APN, Abdelwahid Bouabdellah, que des contacts ont été récemment établis avec les députés du RND et ceux du MSP pour essayer de retirer la confiance à Karim Younès, le président de l?APN. Dans une déclaration à notre confrère El-Youm, Bouabdellah a souligné que Karim Younès a transformé l?assemblée qu?il préside en une tribune pour s?attaquer au président de la République. «C?est pourquoi, a-t-il dit, nous avons décidé d?enclencher cette démarche.» Pour Bouabdellah, ces contacts, qu?il qualifie de «très encourageants à leur début», seront ponctués par une réunion qui regroupera au siège de l?APN toutes les parties concernées et dont l?ordre du jour portera, entre autres, sur l?étude des meilleurs moyens à même de destituer Karim Younès de son poste de président de l?APN. De son côté, le député Layachi Dâadouaâ, un autre animateur du mouvement de redressement du FLN, a déclaré, dans les colonnes du même quotidien, que pas moins de 9 députés du FLN ont rejoint la structure qui conteste le déroulement des travaux du VIIIe congrès et ce, à l?ouverture de la session d?automne de l?APN. Les partisans de Bouteflika au sein de l?APN tablent, il est clair, sur l?adhésion du plus grand nombre de députés de différents partis à leur démarche. Ainsi, ils cherchent plus particulièrement à «vider» le groupe parlementaire du FLN de ses députés de sorte qu?il perde la majorité à l?APN. Dès lors, le retrait de confiance à Karim Younès sera plus ou moins facile à concrétiser. Avec ce nouveau scénario, le président de la République n?aura pas, a priori, besoin de recourir à la dissolution de l?APN, une intention qu?on lui prête depuis un moment. Il y a lieu de signaler que Miloud Chorfi, le président du groupe parlementaire du RND, avait menacé de retirer la confiance à Karim Younès après le discours prononcé par ce dernier à l?ouverture de la session d?automne de l?APN. Ce à quoi le président de la Chambre basse avait répondu : «Je suis libre de prononcer les discours que je veux».