Opinion - La SG du PT a été très critique quant à l'intervention militaire française. Elle établit un lien entre cette situation et l'attentat d'In Amenas. Pour Louisa Hanoune, la prise d'otages à In Amenas est «une déclaration de guerre contre l'Algérie pour revoir sa position au Mali». C'est une tentative pour entraîner l'Algérie «dans une guerre qui n'est pas la sienne». Intervenant lors du Forum de Liberté hier, elle s'interroge cependant sur les véritables commanditaires de l'attentat sur le site gazier qui a fait 37 morts et ceux qui en tirent profit. Pour elle, l'intervention française au Mali n'est pas une action contre le terrorisme, mais bel et bien une guerre d'occupation. «L'intervention française au Mali est loin d'être une opération ayant pour but de libérer les Maliens des groupes islamistes terroristes, mais c'est plutôt une guerre d'occupation.» L'objectif de cette occupation est la division du Mali. Cette guerre vise également les richesses naturelles dans cette région. Pour elle, la responsabilité incombe à l'Administration US qui veut impliquer notre pays dans la guerre et à la France pour y être intervenue. Sur un autre plan, l'invitée du forum nous informe : «Nous avons été invités par Abdelmalek Sellal à donner notre avis de la manière la plus sereine sur la révision de la Constitution et nous avons parlé de certaines dérives quant aux réformes politiques.» Le PT a fait plusieurs propositions, notamment sur la nécessité d'ouvrir un débat national, l'instauration d'un système parlementaire ainsi que le principe de révocabilité. «Nous avons insisté sur l'indépendance de la justice et l'introduction d'articles visant à moraliser la vie politique.» Cependant, la SG du PT estime qu'il est souhaitable que «l'amendement ne se fasse pas tout de suite». En effet, estimant que les deux Chambres ne sont pas crédibles, elle juge préférable de ne pas soumettre cette année ce projet au Parlement. Sans omettre, selon elle, que «cette révision est susceptible d'être instrumentalisée par des parties étrangères». S'agissant de la candidature du président de la République pour un quatrième mandat, Louisa Hanoune a indiqué que Bouteflika ne s'est pas encore exprimé sur la question, donc personne n'a le droit de parler en son nom. Mais il reste que «Le président de la République n'est pas en cause aux yeux de la population, pour avoir instauré la paix après des années de terrorisme et pour des acquis économiques et sociaux.» Concernant les acteurs politiques qui s'opposent à la candidature de Bouteflika, elle les invite à postuler au lieu de le critiquer. Toutefois, elle affirme que Bouteflika doit s'exprimer et sortir de son mutisme. Louisa Hanoune présentera-t-elle sa candidature à la prochaine élection présidentielle en 2014 ? Elle dira qu'il est encore «prématuré» d'en parler avant de qualifier le prochain scrutin de «décisif».