La révision de la Constitution ne sera pas profonde. C'est la secrétaire générale du PT, qui l'affirme, citant le Premier ministre. Louisa Hanoune a annoncé, hier, au forum du quotidien Liberté qu'elle avait tenu « dernièrement » une réunion avec Abdelmalek Sellal dans le cadre des consultations politiques sur la révision de la Constitution. « Nous avons discuté librement, de la manière la plus sereine de la révision de la Constitution ainsi que de tous les obstacles ayant vidé de leur substance les réformes politique », affirme-t-elle. Elle dira que son parti a proposé une série de recommandations visant à renforcer les fondements de la République. Elle évoque, entre autres, la nécessité d'ouvrir un débat national, l'adoption d'un système parlementaire, l'instauration du principe de révocabilité et l'introduction d'articles visant à moraliser la vie politique. Pour Louisa Hanoune, il n'est pas question de soumettre cette année, le projet de la révision au parlement. Elle expliquera que les « deux Chambres manquent terriblement de crédibilité ». Mais aussi « le risque de voir la mouture du projet tripotée ». Elle indiquera que « les deux Chambres sont composées d'élus qui n'ont rien à voir avec la politique qui peuvent apporter préjudice à certains articles fondamentaux ». Au sein de l'état-major du PT, la question de la révision de la Constitution est loin d'être une priorité cette année. C'est pourquoi, elle indiquera qu'il faut « différer » cette révision susceptible d'être « instrumentalisée par des parties étrangères ». Louisa Hanoune soutiendra-t-elle la candidature du président de la République pour un quatrième mandat ? Elle estime que personne n'a le droit de parler au nom de Bouteflika tant que ce dernier ne s'est pas encore exprimé sur la question. Sur l'éventualité de la voir se porter candidate en 2014, elle dira qu'il est encore trop tôt pour en parler avant de qualifier le prochain scrutin de « décisif » et de « dangereux ». Concernant les acteurs politiques qui s'opposent à la candidature de Bouteflika, elle invite ces derniers à postuler au lieu de le critiquer. Toutefois, elle affirme que Bouteflika, pour plus de clarifications, doit s'exprimer. « Le président de la République n'est pas en cause aux yeux de la population, pour avoir su ramener la paix après des années de terreur et pour des acquis économiques et sociaux », fait-elle remarquer. La SG du PT s'est, ensuite, longuement attardée sur la guerre au Mali et ses répercussions sur notre pays. Elle dira que l'Algérie est en « situation de guerre » et que, l'année 2013 « sera celle de tous les dangers ». Louisa Hanoune n'a pas manqué de mettre en relief la fragilité du front interne qu'il faut renforcer, de déplorer le déficit en communication auquel il faut remédier ainsi que le dossier relatif à la tragédie nationale que des pays étrangers veulent instrumentaliser. « La nécessité de parachever le processus de la réconciliation nationale est une urgence », selon elle. Sur l'attaque d'In Amenas, elle soutient que celle-ci est « une déclaration de guerre contre l'Algérie pour revoir sa position au Mali ». Pour elle, la responsabilité incombe à l'Administration US qui veut impliquer notre pays dans la guerre et à la France pour y être intervenue.