Recul - Beaucoup d'événements et de scènes empêchent le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, de dormir au lendemain de la sortie prématurée des Verts de la CAN-2013. Même s'il ne cesse pas de clamer haut et fort que quelques détails ont empêché son équipe de passer ce tour, il n'en demeure pas moins que le Bosnien regrette la réaction tardive de ses joueurs après ce qu'il a vu lors du match face à la Côte d'Ivoire. L'énorme pression, qui pesait sur les Verts avant l'entame de la compétition, les a empêchés de produire un meilleur football, notamment dans le domaine offensif. Il est vrai que l'équipe a réussi 509 passes (une performance plutôt réservée au Barça), comme ne cesse de se targuer Coach Vahid, mais force est de reconnaître que l'équipe ne progressait pas beaucoup avec le ballon. Nous étions presque à la limite du jeu passif (pour reprendre le règlement du handball). Donc, malgré leur possession du ballon largement favorable, notamment lors des deux premiers matches (Tunisie et Togo), les Verts ont rarement inquiété les défenses adverses. Et comme l'adage de la balle ronde dit : «Le football, c'est l'art de marquer des buts», nous ne pouvons que constater que l'équipe a tout simplement failli. Lors du troisième match, alors que les dés étaient déjà jetés, les Algériens ont évolué avec plus de liberté face à un adversaire, qui, il faut reconnaître, n'a pas joué à fond. Il voulait se préserver pour la prochaine sortie, plus importante, face au Nigeria pour le compte des quarts de finale. La preuve, ayant senti l'humiliation après avoir été menés au score par deux buts à zéro, les Eléphants ont appuyé sur l'accélérateur. Au final, une égalisation en moins de cinq minutes. C'est cela qu'on appelle le sommet de la performance et de l'efficacité. Pour sa première véritable occasion, Drogba ne s'est pas fait prier pour obliger M'Bolhi à aller ramasser le cuir au fond des filets. Néanmoins, il faut rendre hommage à cette équipe algérienne, qui a voulu terminer le tournoi sur une bonne note. Le but de Soudani reste un chef-d'œuvre, aussi bien dans le geste final que dans sa conception. Face à la Côte d'Ivoire, l'Equipe nationale a montré des signes qui prédisent un avenir radieux. Il faudra simplement continuer à travailler et renforcer l'équipe en vue des prochaines échéances. «Je regrette ce réveil tardif de l'équipe. Je reste persuadé que nous avions une bonne occasion de réaliser un grand tournoi. Malheureusement pour nous, notre début a compliqué les choses. Nous sommes tombés sur un groupe solide, mais je pense que notre prestation face à la Côte d'Ivoire a révélé de quoi mon équipe est capable», a-t-il souligné. Le rendement Slimani peut devenir ce «tueur» recherché par Vahid ! Tous les spécialistes pourraient dire que pour un avant-centre, terminer une compétition sans inscrire le moindre but, constitue un véritable fiasco. Mais dans certains cas, cette hypothèse pourrait ne pas tenir la route. L'exemple de l'avant-centre du CR Belouizdad, Islam Slimani, lors de la CAN-2013, en est un. Buteur lors des éliminatoires, Slimani n'a pas trouvé le chemin des filets en phase finale. Faut-il lui faire endosser la responsabilité pour autant ? Certainement pas. Le joueur a été tout simplement l'une des révélations de cette CAN. Ce n'est, d'ailleurs, pas pour rien que les Troyens ont voulu l'avoir dans leur effectif avant la fin du mercato hivernal. Blessé, juste au mois d'octobre dernier, le joueur n'a pas eu assez de temps pour se remettre en forme «continentale». Titularisé lors des trois rencontres, le Belouizdadi des Verts a alterné le bon et le moins bon. Très généreux dans l'effort, Slimani a toutefois péché par un manque de réalisme criant. Quelques opportunités se sont présentées à lui, notamment ce face-à-face avec le gardien du Togo, Agassa, qui aurait pu changer la donne d'une rencontre, mais qui, finalement, a penché en faveur des Eperviers, grâce à la maîtrise et le métier d'un Adebayor, ce «tueur des surfaces» que le sélectionneur national souhaite avoir dans son effectif. A 24 ans, Slimani possède une grande marge de progression. Il pourrait, dans un avenir prochain, devenir ce buteur qui manque à l'Algérie depuis le départ à la retraite d'un certain Abdelhafid Tasfaout. «Ce que je peux retenir de cette CAN, c'est le fait d'avoir acquis de l'expérience. Les résultats n'ont pas été au rendez-vous, mais je peux vous assurer que nous avons beaucoup appris de ce tournoi africain. Nous n'avons pas été ridicules, mais nous avons manqué de chance. Sur le plan personnel, je suis satisfait de ce que j'ai fait. Je suis encore jeune, je manque d'expérience, j'ai tout à apprendre. Pour moi, il ne faut pas faire endosser la responsabilité de l'échec aux attaquants. C'est tout un ensemble. L'essentiel est de corriger nos fautes pour repartir du bon pied», a-t-il déclaré. A signaler que le joueur a failli rejoindre le club de Ligue 1 française, Troyes, avant que ce transfert ne tombe à l'eau. L'ironie du sort Boudebouz rate le premier penalty de sa carrière... en sélection Aligné d'entrée face à la Côte d'Ivoire pour le compte de la dernière journée, Ryad Boudebouz a montré au sélectionneur qu'il possède des qualités et qu'il peut compter sur lui. Auteur d'une prestation honorable, le Sochalien des Verts s'est tout de même distingué par un ratage au début du match. En effet, il a été désigné pour exécuter le penalty accordé par l'arbitre suite à une faute sur Soudani, Boudebouz n'a pas fait mieux que de tirer sur le poteau. A la fin de la rencontre, il nous a révélé qu'il s'agit de son premier penalty raté de sa carrière et ironie du sort, cela est arrivé en sélection. «Je suis déçu de l'avoir raté, sachant que c'est le premier penalty que je rate dans ma carrière de professionnel. J'en ai mis 11 sur 12 que j'ai eu à tirer. Ironie du sort, mon premier penalty raté est en sélection, c'est un peu rageant. Je suis un peu déçu», nous a-t-il révélé.