«Nous avons fait des analyses sur les raisons qui ont provoqué notre élimination. Vraisemblablement avec un «tueur» devant, on aurait pu mieux faire.» La langue du sélectionneur national se délie enfin. Une semaine après la débâcle des Verts contre le Togo, Vahid Halilhodzic, fait le diagnostic de l'échec. Le sélectionneur de l'équipe algérienne est longuement revenu, hier sur les raisons de l'échec des Verts, éliminés dès le premier tour de la 29e Coupe d'Afrique des nations CAN 2013 en Afrique du Sud (19 janvier -10 février). «Nous avons fait des analyses sur les raisons qui ont provoqué notre élimination. Vraisemblablement avec un «tueur» devant, on aurait pu mieux faire. Nous avons dominé nos adversaires, avec une possession de balle importante. Nous avons manqué cruellement de chances en attaque. La rigueur défensive nous a fait défaut aussi, on a été naïfs parfois». C'est ce qu'a affirmé, hier Halilhodzic lors d'un point de presse tenu à la salle de conférence de Royal Bafokeng stadium de Rustenburg. Lors de ses deux premiers matches du tournoi, les Verts se sont inclinés face à la Tunisie (1-0), avant de concéder un revers fatal par la suite face au Togo (2-0). Le coach national estime que les Verts ont manqué d'efficacité, ce qui explique les occasions ratées par les attaquants algériens. «Nous avons manqué de lucidité devant les buts. En dépit d'un bon volume de jeu, On a raté des occasions franches pour scorer. les joueurs n'ont pas eu de réussite. En défense, nous avons encaissé trois buts suite à 4 tirs cadrés, c'est fou comme statistiques, mais le constat est là», a-t-il ajouté, précisant que l'arbitre y était pour beaucoup dans l'échec des Verts, «puisqu'il nous a privés d'au moins trois penalties sur les deux matches. C'est trop». Se projetant vers l'avenir, Halilhodzic nourrit quelques inquiétudes en vue des prochaines échéances, mais entrevoit de grands espoirs. «Je suis bien évidemment inquiet. Nous devons tout d'abord finir le tournoi avec les honneurs. Pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2014, c'est trop tôt d'en parler, mais j'estime que cette équipe a beaucoup d'avenir devant elle avec les éventuels renforts. Avec trois ou quatre nouveaux joueurs, l'Algérie pourra espérer lors de la prochaine CAN 2015 car je suis persuadé qu'elle sera beaucoup plus performante», a-t-il assuré. Appelé à se prononcer sur le rendement de l'attaquant, Islam Slimani, le coach national pense que le buteur du CR Belouizdad «a une grande marge de progression». «Slimani et Soudani, ont été décisifs lors des éliminatoires. Slimani est malheureux d'avoir manqué autant d'occasions, il ne faut pas lui en vouloir. Je suis certain que d'ici à la prochaine CAN, il fera parler de lui». Au cours de ce rendez-vous face à la presse, Halilhodzic n'a pas omis de relever le soutien qu'il a reçu de la part des supporters algériens. «J'ai eu beaucoup de soutien de la part du public algérien, certaines personnes n'ont pas hésité à m'envoyer des messages d'encouragement sur mon téléphone privé, et ça me réconforte. Je l'ai dit et je le répète, nous n'étions pas ridicules lors de ces deux matches. Cette équipe manque d'expérience certes, mais elle a vraiment de l'avenir». Evoquant le prochain match de ce mercredi face à la Côte d'Ivoire, qualifiée et assurée de terminer à la tête du groupe, Halilhodzic est revenu sur les conditions de son départ de cette sélection en janvier 2010, à la suite de l'élimination en quart de finale de l'épreuve face à l'Algérie (3-2, ndlr). Lors de son troisième et dernier match du premier tour, l'Algérie sera opposée mercredi soir à la Côte d'Ivoire (18 heure algérienne), alors que la Tunisie et le Togo s'affronteront à Nelspruit, à la même heure, dans un duel décisif pour la qualification pour les quarts de finale.