Les boulangers de la capitale de l'Ouest, Oran, ont donné le coup de starter en organisant jeudi dernier «une journée sans pain» pour protester contre «la marginalisation et l'absence d'écoute de leurs préoccupations». A cet effet, la coordination de la corporation, affiliée à l'Union des associations des commerçants et artisans de la wilaya (Uacao), a tenu un rassemblement devant le siège de la wilaya. A travers leur action, les boulangers oranais réclament notamment une «augmentation de la marge bénéficiaire pour compenser les différentes charges liées à la préparation du pain, à savoir le coût de l'énergie, la hausse des prix de la levure, du sel et de la main-d'œuvre, entre autres. Les responsables de l'Uacao affirment que l'action de jeudi est le prélude à une série d'actions. «Nous allons attendre maintenant une réaction des pouvoirs publics». Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, n'a pas attendu que les boulangers sortent dans la rue pour réagir à cette requête. Il s'est exprimé bien avant, faisant fermement savoir, en marge de la cérémonie d'installation officielle du Conseil national de la concurrence (CNC), qu'«aucune hausse du prix de vente de la baguette de pain ne sera observée en 2013, la question ne se pose même pas» et d'affirmer que le dossier des boulangers «est à l'étude». Pour sa part, l'Association des boulangers de la wilaya d'Oran, affiliée à l'Union des associations des commerçants et des artisans de la wilaya d'Oran, explique dans son communiqué parvenu à notre rédaction, que «les revendications des boulangers sont toujours les mêmes» et si les autorités refusent d'augmenter le prix du pain elles n'ont, dans ce cas, qu'à réduire le poids de la baguette de pain à 200 grammes au lieu de 250 et de 50 % le taux des cotisations versées par les boulangers à la Caisse de sécurité sociale par leurs employés. Ils soulignent par ailleurs, que toutes les correspondances adressées dans ce sens aux autorités sont restées lettre morte. Les boulangers d'Oran annoncent, également, qu'un délai de deux semaines, à compter d'avant-hier, jour de la première protestation, est accordé aux autorités compétentes pour répondre aux préoccupations socioprofessionnelles de cette corporation. Faute de quoi, les mécontents renoueront avec une grève illimitée pour faire valoir leurs «droits légitimes».