Drame - Le 4 avril 1933, «L'USS Akron» (ZRS-4) s'écrase au large de la côte du New Jersey (Etats-Unis)... Dans la soirée du 3 avril 1933, «L'Akron» quitte son amarrage pour patrouiller le long de la côte de la Nouvelle-Angleterre... Sur sa route «L'Akron» rencontre de mauvaises conditions météorologiques. Ces dernières se dégradent encore lors de son passage par le::phare de Barnegat dans le New Jersey. À 22 heures, des rafales de vent particulièrement puissantes frappent violemment le dirigeable. «L'Akron» se trouve alors dans une zone de dépression barométrique par rapport au décollage, ce qui cause un affichage erroné de l'altitude de vol. Vers minuit et demi, le 4 avril, «L'Akron» est emporté par un courant ascendant, immédiatement suivi d'un courant descendant. Son commandant ordonne aux machinistes de fournir la pleine puissance en régime arrière, et le largage du ballast. Son lieutenant exécute l'ordre et largue le ballast d'urgence situé à la proue. Ces manipulations, combinées avec l'action du barreur qui orientent le nez du dirigeable vers le haut, provoquent un redressement de l'appareil et une rotation de la queue vers le bas. Ce qui pousse le lieutenant à activer le signal du système téléphonique pour alerter les stations d'atterrissage. L'ingénieur de vol annonce 800 pieds (soit 240 mètres d'altitude). L'annonce est suivie d'une rafale de vent de forte intensité. Le barreur signale que la roue ne répond plus. Les câbles de gouverne des ailerons sont arrachés. Alors que la passerelle de pilotage et de commandement se trouve encore à plusieurs dizaines de mètres plus haut, (le dirigeable mesure près de 239 mètres de long), l'arrière de «L'Akron» heurte l'eau et est arraché lors du choc. C'est alors que le ZRS-4 se disloque sous l'effet des vagues de l'océan déchaîné, et sombre. On considère que le dirigeable a été détruit par les conséquences d'une erreur d'appréciation : l'appareil ne pouvait soutenir un vol dans des conditions océaniques difficiles tout en affrontant une tempête. Le navire garde-côtes «Tucker», a été le premier navire américain à arriver sur le site du crash. Il y parvient à 6 heures et prend à son bord les survivants. Parmi les autres navires qui quadrillent la zone, mais sans retrouver d'autres survivants, on note la présence de plusieurs croiseurs et destroyers de la marine américaine. Deux avions des gardes-côtes sont également envoyés. On note que la plupart des disparitions ont été causées par noyade et hypothermie. L'équipage qui ne portait pas de gilets de sauvetage, n'avait pas eu le temps de déployer l'unique radeau de sauvetage embarqué. Le bilan final du crash est de 73 morts, ce qui en fait l'accident aérien le plus meurtrier de cette époque. C'est suite à cette catastrophe qu'il a été décidé que les autres dirigeables seront dotés de gilets de sauvetage en nombre suffisant pour limiter les risques de répétition d'une telle tragédie.