Résumé de la 332e partie - Harry Price est sollicité pour résoudre l'affaire du crash du dirigeable. Il fait appel à un médium pour recueillir le témoignage de l'esprit du commandant. Alors, si vous n'étiez pas d'accord pour partir, pourquoi l'avez-vous fait ? — Ce sont les ordres venus d'en haut. Le ministre de l'Air devait, coûte que coûte, se rendre aux Indes en dirigeable. C'était avant tout politique. — Pouvez-vous nous dire ce qui s'est réellement passé ? demande le major Villiers — Oui… Le capitaine Irwin, ou plutôt son esprit, parlant à travers la bouche de Eilen Garret, donne son avis. — Le dirigeable était mal parti ! La force ascensionnelle était insuffisamment calculée. — Mais il n'y a pas que cela. — Oui… il y a le gouvernail enrayé. D'ailleurs, les gouvernails placés devaient être essayés, ce qui n'a pas été fait. Et puis, il y a aussi les conduites d'huile bouchées ! Le médium se tait un moment, puis reprend. —Et ce système stupide de carbone et d'hydrogène. c'était de la folie ! Et les reproches pleuvent. — Mauvaise injection de carburant. La pompe à air a cédé. Les essais ont été bâclés et le dirigeable n'a jamais, au cours des essais, atteint sa vitesse de croisière. — Pouvez-vous nous parler des conditions dans lesquelles le vol a été accompli ? — C'était un bien mauvais temps pour un vol de cette longueur ! L'appareil était trop lourd. D'ailleurs, j'ai dû faire cinq essais avant de le faire décoller ! Il se penchait en avant. Impossible de redresser, impossible de prendre de l'altitude. A Achy, nous avons frôlé les toitures des maisons ! D'autres séances auront lieu. Au cours d'autres séances, Villiers posera de nombreuses autres questions au capitaine Irwin. Ainsi, quand il lui demande de lui raconter ce qui s'était passé la nuit de l'accident, il répond : — Le dirigeable était trop lourd. Il y avait plusieurs tonnes de plus que ne pouvaient supporter les poutrelles et l'enveloppe. Il a suffi qu'il vole quelques heures pour que la tour lâche ! — Cela, vous le soupçonniez ? — Bien sûr… Je l'ai dit aux plus hauts responsables, mais personne n'a voulu le croire. Le dirigeable devait impérativement voler. — Qu'avez-vous remarqué avant le vol ? — Juste avant le départ, je me suis aperçu qu'il y avait une fuite importante de gaz ! — C'était l'occasion pour annuler le vol ! — Je vous l'ai dit, le vol devait avoir lieu, au jour et à l'heure prévus ! Le major Villiers insiste. — Vous auriez dû réparer ! — Impossible, cela nous aurait retardés de plusieurs heures ! — Qu'avez-vous fait alors ? — J'ai obéi aux ordres ! — Et vous êtes parti ! — Oui… (A suivre...)