Avancée - Introduite dans le système de la sécurité sociale en 2007, la carte Chifa est généralisée depuis hier pour l'ensemble des 48 wilayas du pays comme prévu par le ministère de tutelle. Désormais, les assurés sociaux titulaires de cette carte électronique, pourront l'utiliser et bénéficier du système du tiers payant pour se faire rembourser leurs médicaments au niveau des officines pharmaceutiques de tout le territoire national. Cette opération s'inscrit dans le cadre des profondes réformes du système de sécurité sociale, dont la dernière phase concerne l'extension de l'utilisation de la carte Chifa à l'échelle nationale. Le nombre de cartes distribuées aux assurés sociaux a atteint les 8 200 000, a affirmé, hier, Tayeb Louh en marge de sa visite au centre payeur Cnas d'El Biar (Alger), à l'officine pharmaceutique du même quartier et au Centre de Ben Aknoun. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a indiqué également que le nombre des bénéficiaires du système Chifa (assurés sociaux et ayants droit) est de 27 000 000. L'élargissement de la carte électronique a nécessité la centralisation des bases de données mais aussi l'adaptation des procédures de contrôle médical et la sécurisation de tout le système par la création d'un centre de secours situé à Laghouat. Ce centre devait sécuriser le système national de production de cartes Chifa et permet de sécuriser les bases de données nationales du système. En cas de panne subite au niveau du centre de Ben Aknoun, celui de Laghouat prendra le relais systématiquement, a expliqué Tayeb Louh. Ce système répond aux normes internationales en matière de sécurisation de systèmes modernes. Selon le ministre, cette ambitieuse opération devrait faciliter les performances du système de sécurité sociale qui sera élargi aux prestataires de la santé publique à l'instar des médecins et des laboratoires d'analyses. Le montant de remboursement des médicaments s'élève à 120, 75 milliards de dinars en 2012 dont 80 % concerne les tiers payants, soit les malades chroniques, a encore ajouté le ministre. En réponse à la problématique liée aux citoyens qui ignorent toujours le fonctionnement de la carte Chifa, celle de la carte ayant expiré ou étant non activée, le ministre s'est montré confiant en rappelant que ce problème a été posé en 2008 par un député à l'APN et qu'il a été prouvé, au fil du temps, que les Algériens assurés, voire les retraités et les personnes âgées, maîtrisent l'usage de cette carte. Cependant, le ministre a apprécié l'idée d'un journaliste concernant l'envoi de SMS aux assurés pour les inciter à réactiver leur carte Chifa après expiration.