L'agriculture vivrière pourrait se traduire par l'agriculture traditionnelle. Elle sert à nourrir les populations qui la pratiquent et n'est que très peu commercialisée (seulement localement). Elle est destinée à l'autoconsommation par les paysans de leur production ou par les populations locales et a pour but l'autosuffisance alimentaire de ces agriculteurs. Elle n'a besoin que d'un minimum de moyens pour être envisagée, mais reste tributaire de l'attention qu'apportent les pouvoirs publics afin de protéger, notamment les terres viables. On retrouve souvent ce type d'agriculture dans les régions à forte densité de population active agricole, où elle fait cependant face à une agriculture plus moderne. Elle est, depuis des temps immémoriaux, la forme d'agriculture la plus répandue dans nos campagnes, faisant appel à la connaissance populaire. Contrairement à l'agriculture industrielle qui livre sa production comme matière première à l'agro-industrie et à l'agroalimentaire, ou encore l'agriculture commerciale qui est insérée dans un système de commercialisation à l'échelle nationale et internationale, l'agriculture vivrière s'intègre dans le cadre d'une agriculture dite de subsistance. Toutefois, cette forme d'agriculture se décline en deux formes. On parle d'agriculture vivrière d'autoconsommation lorsque la production est principalement consommée par le paysan qui la met en œuvre et d'agriculture vivrière commerciale lorsque la production est principalement vendue sur les marchés locaux.