Fait - En Algérie, il existe «des marchés déréglés». Il s'agit, entre autres, de celui des transports et particulièrement des fruits et légumes. Ce constat a été confirmé par le président du Conseil de la concurrence (CC) ce mardi matin, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Amar Zitouni, sans citer de noms «pour que cela ne soit pas interprété autrement», a estimé que «nous sommes des citoyens avant d'être des responsables. Nous sommes en Algérie. Nous lisons la presse. Le dérèglement des marchés, tout le monde en parle», a-t-il déclaré. C'est dans ce cadre que le même responsable a rappelé que la nouvelle loi régissant le Conseil de la concurrence, lui «renforce ses pouvoirs». «Nous avons une structure de veille qui observe le marché et dès qu'un dérèglement est soupçonné, nous nous auto-saisissons sans même attendre qu'une plainte nous parvienne des entreprises, des associations de consommateurs et même de la part du ministère du Commerce», a-t-il explicité. «La concurrence est une compétition qui a ses règles et le CC en est l'arbitre impartial de par sa composition. Le Conseil devra lutter contre les pratiques commerciales illicites et l'abus de dominance. Son rôle est préventif et non répressif car nous ne pouvons sanctionner quiconque n'ayant pas pris connaissance de ces sanctions», a en outre ajouté le président du Conseil de la concurrence. Amar Zitouni a, par ailleurs, indiqué qu'«une économie libérale ne peut fonctionner harmonieusement qu'en présence d'un Etat fort qui y dicte des règles et les fait respecter». «Dans une économie libérale, l'Etat agit en tant que régulateur pour faire respecter les lois de la République», a-t-il affirmé. Il a ajouté : «Le CC dispose de tous les moyens légaux lui permettant d'exercer ses missions. Du point de vue enquêtes, perquisitions, sanctions et amendes, le CC a été mis au diapason des institutions similaires de par le monde», a-t-il fait remarquer. Et pour l'application de ses prérogatives ? son président a souligné : «Nous sommes pour l'heure en train de nous structurer et nous organiser de façon à exercer les pouvoirs que nous confère la loi. Cela ne peut se faire dans l'immédiat, mais sur notre feuille de route, nous avons inscrit des actions prioritaires». «Le 1er volet sur lequel nous axons nos efforts, est celui de vulgariser, sensibiliser, communiquer et expliquer aux entreprises mais surtout aux consommateurs le rôle de notre organisme et faire en sorte que la culture de la concurrence entre dans les coutumes et les usages afin de lutter contre toute forme de pratique déloyale», a-t-il conclu.