S'il n'est pas interdit de dispenser les cours de soutien, rappelle le ministre de l'Education, il ne faut pas non plus en faire un fonds de commerce faisant fi de toutes les valeurs que l'école républicaine est censée véhiculer et enseigner. Et c'est pourtant ce que font certains enseignants sans scrupules qui vont jusqu'à mal faire leur travail en classe pour obliger les élèves à demander ces cours payants. Animant un point de presse en marge de sa visite dans la wilaya, Abdelatif Baba Ahmed a souligné qu'il n'est pas interdit de donner des cours de soutien aux élèves après les heures d'école, mais le problème se pose quand l'enseignant faillit à sa mission dans l'établissement scolaire et oblige les élèves à suivre des cours chez lui. Le ministre a indiqué à ce propos qu'il importait d'organiser cette opération de la même manière que dans le secteur de la santé où les médecins peuvent exercer dans les cliniques privées à des périodes déterminées. L'enseignant doit s'engager à travailler sérieusement au sein de l'établissement et pouvoir ensuite donner des cours privés aux élèves qui n'arrivent pas à suivre, a-t-il précisé. Le ministre de l'Education nationale a également indiqué qu'il avait appelé maintes fois les parents d'élèves à contribuer à l'œuvre pédagogique pour mieux prendre en charge leurs enfants et à ne pas attendre la fin de l'année pour réagir quand les résultats ne sont pas bons, ajoutant que deux réunions ont eu lieu avec la fédération des parents d'élèves pour l'associer aux structures d'évaluation de l'enseignement. Par ailleurs, lors de cette visite, le ministre de l'Education nationale, a posé la première pierre de réalisation de quatre lycées dans les communes de Ras El-Aïn Amirouche, Sig, Menaouer et Hachem et d'un CEM au village de Slatna dans la commune de Mascara. Il a également inauguré un lycée à Sig d'une capacité d'accueil de 800 élèves dont 200 en demi-pensionnat à Bouhenni, un lycée et un groupe scolaire à Mamounia, un lycée à hai Khessibia au chef-lieu de wilaya et un autre à Froha, ainsi qu'un lycée et un CEM à Aouf et un autre à Hacine. Toujours dans le secteur de l'éducation, le Pr Mohamed Tchikou, spécialiste en oto-rhino-laryngologie (ORL) a souligné, hier, vendredi, à Alger, la nécessité de prendre en charge la dysphonie qui touche les enseignants qui ont pratiqué ce métier pendant plus de 20 ans. Le spécialiste qui s'exprimait en marge du 11e congrès de l'Association nationale des médecins ORL, a mis en garde contre le risque de propagation de la dysphonie qui n'est pas encore considérée comme maladie professionnelle, notamment chez les enseignantes. Cette maladie dont l'incidence n'était pas très importante en Algérie, est actuellement à l'origine de congés de maladie répétés qui gèlent les cours pour les élèves, d'une part et impliquent des postes de travail aménagés pour les enseignants atteints de cette maladie d'autre part, a-t-il expliqué.