Le Pr Mohamed Tchikou, spécialiste en oto-rhino-laryngologie (ORL) a souligné vendredi à Alger la nécessité de prendre en charge la dysphonie qui touche les enseignants qui ont pratiqué ce métier pendant plus de 20 ans. Le spécialiste qui s'exprimait en marge du 11ème congrès de l'association nationale des médecins ORL, a mis en garde contre le risque de propagation de la dysphonie qui n'est pas encore considérée comme maladie professionnelle, notamment chez les enseignantes. Cette maladie dont l'incidence n'était pas très importante en Algérie, est actuellement à l'origine de congés de maladie répétés qui gèlent les cours pour les élèves, d'une part et impliquent des postes de travail aménagés pour les enseignants atteints de cette maladie d'une autre part, a-t-il expliqué. Parmi les autres maladies affectant le larynx, le Pr Tchikou a cité le cancer causé notamment par le tabac et l'alcool, mettant en garde contre sa propagation ces dernières années parmi les femmes. Ce type de cancer plus fréquent auparavant chez les américaines et les européennes, n'existait pas en Algérie avant les années 80, selon le même spécialiste qui met en garde contre ses conséquences néfastes sur la société. Le dépistage précoce de la maladie et sa prise en charge à travers la chirurgie donne des résultats satisfaisants, mais le manque enregistré dans cette spécialité n'offre pas l'opportunité à tous les malades d'en bénéficier, a-t-il dit ajoutant que 10% seulement sur 1000 spécialistes en ORL, sont chirurgiens. Le Pr Tchikou a préconisé à consulter dès l'apparition de la dysphonie (dans les 15 jours qui suivent) car souvent cette anomalie de la voix cache des maladies malines, notamment chez les fumeurs et les alcooliques.