Problème- Le Président syrien Bachar Al-Assad a accusé le gouvernement britannique de vouloir armer les «terroristes» en Syrie. «Comment peut-on s'attendre à ce qu'ils réduisent la violence alors qu'ils veulent envoyer du matériel militaire aux terroristes et n'essaient pas de faciliter le dialogue entre Syriens», affirme le dirigeant syrien dans une interview au Sunday Times publiée aujourd'hui. «Pour être franc, la Grande-Bretagne a joué un rôle notoirement non constructif sur plusieurs questions depuis des décennies, des siècles diront certains ; je vous parle de la perception qu'on en a dans notre région», poursuit le Président. «Le problème avec ce gouvernement, c'est que sa rhétorique, creuse et immature, ne fait que souligner cette tradition d'hégémonie agressive», dit-il. Dans son interview au Sunday Times, Bachar Al-Assad estime que Londres ne peut pas prétendre jouer un rôle constructif dans les affrontements en Syrie. «On n'attend pas d'un pyromane qu'il soit pompier», note-t-il. Le Président Bachar Al-Assad s'est, en outre, dit prêt à discuter avec l'opposition non armée mais a exclu de démissionner, dans cette même interview au Sunday Times. «Nous sommes prêts à négocier avec tout le monde, y compris des militants qui déposent les armes», assure Bachar Al-Assad lors de cette interview, enregistrée la semaine dernière à sa résidence à Damas. «Nous pouvons engager un dialogue avec l'opposition, mais nous ne pouvons pas engager de dialogue avec les terroristes». Al-Assad a, par ailleurs, une nouvelle fois, exclu de quitter le pouvoir et s'exiler. «Aucun patriote ne peut penser à vivre hors de son pays. Je suis comme tous les patriotes syriens», explique-t-il. Quitter le pouvoir ne résoudrait pas la crise actuelle en Syrie, estime le Président. «Si cet argument est correct, alors mon départ mettra fin aux affrontements. C'est clairement absurde, comme en témoignent les récents précédents en Libye, au Yémen et en Egypte», fait-il valoir. De son côté, l'ONU est prête à «faciliter un dialogue» en Syrie, selon un compte-rendu de la rencontre d'hier samedi, en Suisse entre le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et le médiateur international pour la Syrie Lakhdar Brahimi. MM. Ban et Brahimi ont «discuté des récentes déclarations du gouvernement syrien et de l'opposition faisant part de leur volonté d'engager un dialogue». A ce sujet, les Nations unies soulignent qu'elles «seraient prêtes à faciliter un dialogue entre une délégation solide et représentative de l'opposition et une délégation du gouvernement syrien crédible et habilitée» à discuter. Al-Assad candidat à la présidentielle Bachar Al-Assad «participera» à la prochaine élection présidentielle en Syrie prévue en 2014, a affirmé, hier, samedi, à Téhéran, le chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Salehi. «Le Président Al-Assad, comme d'autres, participera à la prochaine élection, et le peuple syrien élira qui il veut» comme Président, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse avec son homologue syrien Walid Mouallem, après avoir dit que Al-Assad resterait au pouvoir jusqu'en 2014