Le premier cas de guérison apparente d'un jeune enfant contaminé à la naissance par le virus du sida (VIH), transmis par sa mère séropositive non traitée, annoncé, hier, dimanche aux Etats-Unis, conforte l'espoir de pouvoir vaincre cette infection dévastatrice. Le virus n'a pas été complètement éradiqué, mais sa présence est tellement faible que le système immunitaire de l'organisme peut le contrôler sans traitement antirétroviral, ont expliqué les chercheurs qui ont présenté ce cas à la 20e conférence annuelle sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI), réunie ce week-end à Atlanta (Géorgie). La seule guérison complète officielle reconnue au monde est celle de l'Américain Timothy Brown, dit le «patient de Berlin». Il a été déclaré guéri après une greffe de moelle osseuse d'un donneur présentant une mutation génétique rare empêchant le virus de pénétrer dans les cellules. Cette greffe visait à traiter une leucémie. Dans le cas de l'enfant pouvant désormais contrôler sans traitement son infection, il avait reçu des antirétroviraux moins de 30 heures après sa naissance, soit beaucoup plus tôt que ce qui est normalement fait pour les nouveau-nés à haut risque d'être contaminés. L'enfant a été traité avec des antirétroviraux jusqu'à 18 mois.