Résumé de la 3e partie Des femmes terrifiées commencèrent à vérifier leurs lignes téléphoniques tous les jours. Elles vérifiaient leurs armoires avant de se coucher. Les enquêteurs cherchèrent des pistes, des points communs, désespérés de pouvoir séparer les coïncidences des indices sérieux. Ils firent appel à un voyant, un numérologue et à la nouvelle unité de profiling du FBI. Ils analysèrent les phases de la lune durant chaque meurtre? Les lettres semblaient remplies de conseils suggestifs. Mais impossible de les interpréter de manière satisfaisante. Les nombreuses erreurs indiquaient-elles que le BTK avait peu d?éducation ? Ou tentait-il de le faire croire intentionnellement ? Il modelait ses poèmes à partir de sources obscures : une ballade tirée d'un texte du folklore d'université, une comptine récemment imprimée dans un magazine de puzzle. Cherchait-il à confondre les enquêteurs ? Etaient-ce des souvenirs d?enfance ? Etait-il abonné à ce magazine ? Avait-il étudié la littérature à l?université ? Tout le monde avait sa théorie. Les rares témoins qui avaient aperçu le BTK se contredisaient les uns les autres, pourtant, la plupart étaient d?accord sur le fait qu?il s?agissait d?un homme blanc de 20 à 30 ans. Lorsqu?un tueur est appréhendé, les lettres qu?il a pu envoyer peuvent servir de preuves à l?accusation, grâce aux empreintes digitales ou même à l?ADN prélevé sur la salive. Mais elles ne sont pas toujours utiles aux enquêteurs. La dernière lettre du BTK, reçue le 19 mars de cette année par le Wichita Eagle, ne révèle pas grand-chose. A l?intérieur de l?enveloppe, il y avait la photocopie du permis de conduire de Vicki Wegerle et trois photos de son corps. Comme aucune photo du corps de Vicki Wegerle n?avait été prise par la police lorsqu?il avait été découvert en 1986 (!!!), les autorités sont certaines que c?est bien le tueur qui a pris ces clichés. Une marque sur la photocopie correspond à la signature secrète du BTK. La police a décidé de recommencer son enquête ainsi a-t-elle recueilli la salive de dizaines, peut-être de centaines d?hommes des environs, afin de procéder à des analyses d?ADN. Elle passe en revue des listes de détenus récemment libérés, suivant la théorie selon laquelle le BTK aurait pu avoir été emprisonné durant ces 25 dernières années? La police vérifie également de vieux dossiers sur des homicides non résolus à la recherche de liens avec le BTK. Le Wichita Eagle a publié une liste de 15 affaires, la plupart datant des années 1970 et 1980, mais allant jusqu?à 2002, qui portent au moins l?une des «marques de fabrique» du BTK : ligne de téléphone coupée, pieds et poings de la victime liés, un souvenir emporté tel que les clés de voiture ou une montre. De nombreux enquêteurs pensent que le BTK a été poussé à briser son silence par un article du Wichita Eagle publié en janvier dernier pour marquer le 30e anniversaire de ses premiers meurtres connus. Peut-être s?est-il senti défié par la dernière phrase : «Je ne pense pas que nous serons de nouveau contactés par le BTK.» Ceux qui ont suivi l?affaire depuis le début doutent que le BTK se remette à tuer, mais n?en sont pas persuadés.