Résumé de la 2e partie Lorsque le détective était descendu à la cave pour chercher d?éventuels indices, il y avait découvert la petite Joséphine, pendue à un tuyau de canalisation. Le 17 mars 1977, il pénétra de force dans le bungalow de Shirley Vian, 26 ans, avec un pistolet. Il enferma ses trois jeunes enfants dans la salle de bains, puis dénuda, attacha et étrangla la jeune femme Neuf mois plus tard, le 9 décembre 1977, BTK appela la police depuis une cabine publique pour signaler sa prochaine victime : Nancy Fox, 25 ans. Sur un ton cassant et méticuleux, il avait dit au policier : «Vous trouverez un homicide au 843 South Pershing». Il avait prononcé le mot «home-icide» («home» signifiant maison, foyer, en anglais) La police compris que l?étrangleur risquait de faire plus de victimes dans l?est de Wichita. Le chef Richard Lamunyon se demanda s?il devait prévenir les habitants. Il avait expliqué à sa femme qu?elle devait se méfier : pourquoi n?informerait-il pas les citoyens qu?il avait promis de protéger ? Cela apaiserait-il BTK de voir ses «exploits» rendus publics ? Ou cela alimenterait-il seulement sa soif de sang ? Lamunyon préféra ne rien dire. «Nous ne voulions pas donner du crédit au BTK», a récemment expliqué le chef Lamunyon, «dans l?espoir qu?il communiquerait de nouveau avec nous». Ce qu?il fit : en janvier 1978, un préposé au courrier du Wichita Eagle ouvrit une lettre curieuse : une fiche sur laquelle étaient collées des lettres en plastique qui formaient une sorte de poème dont le début disait : «Shirley locks, Shirley locks, will thou be mine ?» (Shirley locks,??ferme à clé??, seras-tu mienne ?) Considérant que c?était une annonce pour la Saint Valentin, il l?envoya au département des archives. Comme la police allait plus tard le découvrir, le poème était en fait une ode du BTK à sa sixième victime, Shirley Vian, dont la mort en mars 1977 n?avait pas été résolue. BTK avait espéré que cette carte provoque une panique publique. Ce ne fut pas le cas, aussi envoya-t-il une lettre de deux pages à Kake TV. «Combien d?autres personnes dois-je tuer pour que mon nom apparaisse dans les journaux ou une attention nationale ?» «Que pensez-vous de quelques surnoms pour moi, il est temps : 7 morts et d?autres à venir. J?aime les suivants. Et vous ? L?étrangleur BTK. Le bourreau de Wichita, l?Exécuteur de Wichita, le Fantôme au garrot, l?asphyxiateur.» Avec une menace explicite du tueur entre les mains, le chef Lamunyon décida qu?il devait avertir les habitants. Il ne fit pas publier la lettre dans sa totalité pour les mêmes raisons que d?habitude. Lors d?une conférence de presse le 10 février 1978, Lamunyon en lut des extraits et expliqua ce qu?il savait du BTK. Des femmes terrifiées commencèrent à vérifier leurs lignes téléphoniques tous les jours. Elles vérifiaient leurs armoires avant de se coucher. La police dressa une liste d?une dizaine de suspects mais, selon Lamunyon, «nous n?avons jamais pu, en toute conscience, la réduire à une seule personne». Les sept victimes connues du BTK vivaient dans un périmètre de 4 km dans un quartier de classe moyenne de l?est de la ville. EIles vivaient dans des maisons des années 1940-1950. Leurs adresses avaient toutes un n°3 et toutes vivaient du côté ouest de la rue. Cela signifiait-il quoi que ce soit ? Personne ne le sait. (à suivre...)