Enquête - Le secteur des industries agroalimentaires (IAA), qui a entamé sa progression dès le 2e trimestre 2011, a maintenu ce rythme de croissance au 3e trimestre 2012, C'est ce qu'ont tenu à affirmer des chefs d'entreprises, qui prévoient de «meilleures perspectives» pour la filière. Ainsi, l'ensemble des entreprises de cette filière, la plus dynamique de l'industrie nationale, a utilisé les capacités de production à plus de 50 %, selon une enquête de l'Office national des statistiques (ONS) réalisée auprès de chefs d'entreprises. Les industriels de cette filière prévoient pour les mois prochains et comparativement aux précédents, une hausse de la production, de la demande, des effectifs et une stabilité des prix, ainsi qu'une meilleure perspective de la trésorerie. Cependant, le degré de satisfaction des commandes de matières premières est supérieur aux besoins exprimés selon près de 90 % des chefs d'entreprises. Avec la stabilité des prix de vente, l'enquête révèle que la demande en produits fabriqués n'a pas évolué durant le 3e trimestre 2012. Plus de 90 % des patrons ont déclaré avoir satisfait toutes les commandes reçues et il subsiste des stocks de produits pour plus de 95 % d'entre eux. L'effectif des entreprises du secteur des IAA, qui avait connu une hausse depuis 2010 en raison de nouvelles capacités de production, de la hausse du volume des commandes et de l'amélioration des conditions de production, est resté stable au 3e trimestre 2012, selon l'enquête. La plupart des patrons touchés par l'enquête ont jugé que le niveau de qualification du personnel est suffisant et près de 93 % d'entre eux n'ont pas trouvé de difficultés de recrutement. En raison essentiellement de leur vétusté, plus de 70 % des entreprises du secteur ont enregistré des pannes d'équipement conduisant à des arrêts de travail inférieurs à 6 jours pour la majorité. Le secteur des industries agroalimentaires, qui emploie plus de 140 000 travailleurs, soit 40 % de la population active industrielle exerçant dans plus de 17 100 entreprises, représente 50 à 55 % du Produit intérieur brut (PIB) industriel et 40 à 45 % de la valeur ajoutée. Le secteur recèle un potentiel d'exportation pouvant dépasser les deux milliards de dollars/an, selon le ministère de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement. Les exportations de l'Algérie hors hydrocarbures en 2012 ont représenté moins de 3 % du volume global des exportations, soit 2,1 milliards de dollars, malgré une augmentation de 6 % par rapport à 2011, selon les Douanes algériennes. Ce faible niveau des exportations hors hydrocarbures a incité les pouvoirs publics à tracer une démarche nationale en matière de promotion du développement économique, qui vise la valorisation des ressources naturelles du pays, la substitution à l'importation et la diversification de la production nationale ainsi que la promotion des exportations.