Rendez-vous - La Cinémathèque d'Alger abrite du 19 au 23 mars un cycle du cinéma italien. Neuf films sont à l'affiche de ces journées initiées par l'ambassade d'Italie en Algérie et l'Institut culturel italien d'Alger, et auxquelles les cinéphiles sont conviés pour découvrir la cinématographie italienne de ces dernières années. Les films au programme sont ‘Signorina Effe' de Wilma Labate, ‘I Viceré' de Roberto Faenza, ‘L'industriale' de Giuliano Montaldo, ‘Gli amici del Bar Margherita' de Pupi Avati, ‘Caravaggio' de Angelo Longoni, ‘Malavoglia' de Pasquale Scimeca, ‘Gianni e le donne' de Gianni Di Gregorio, ‘La Passione' de Carlo Mazzacurati, et un documentaire inédit sur Michelangelo Antonioni, réalisateur de ‘Blow up' (palme d'Or au Festival de Cannes), disparu en 2007. Depuis son apparition, c'est-à-dire quelques mois après que les frères Lumière ont créé le cinématographe (1895), le cinéma italien ne cesse de faire parler de lui et de s'imposer dans les forums et festivals internationaux. C'est un cinéma primé, apprécié de par le monde. C'est un cinéma toujours très actif, continuellement renouvelé. On assiste à chaque génération de cinéastes, à un renouveau dans l'approche, aussi bien dans le contenu que dans la forme. Les films proposés aux passionnés du grand écran sont des films d'auteurs et montrent ce souci permanent des cinéastes de vouloir contribuer, à chaque fois, à ramener le cinéma italien à un niveau élevé. Tous nourrissent cette volonté de «faire du neuf». Et à chaque nouvelle vague, c'est la renaissance. A chaque fois, il s'inscrit dans un type de contemporanéité. Il réclame, à chaque nouvelle génération de cinéastes, son caractère contemporain ; c'est aussi un cinéma d'actualité qui suit son temps. Il est en mouvement. En d'autres termes, ce sont les changements sociopolitiques, le renouvellement du fonds culturel qui déterminent le cinéma italien. Ce cinéma réussit, d'une époque à une autre, à retrouver tout son éclat et ce, malgré les crises, voire les conflits générationnels. En effet, à chaque génération, il réussit à forger une identité, et les cinéastes parviennent à s'imposer comme une «autorité». Le cinéma italien est alors une référence. Parce qu'il emprunte diverses voies pour aller vers la modernité, voire vers une contemporanéité certaine, spécifique. Son originalité est qu'il est d'emblée ancré dans la société italienne : il raconte en toute simplicité ses gens et leurs histoires, leurs rires et leurs drames... Et les films qui seront proposés durant ces journées en sont une preuve, une preuve d'un cinéma changeant, à l'écoute de la société.