Du 19 au 23 mars, la Cinémathèque algérienne ouvrira ses portes au 7e art italien et cela à travers la tenue des Journées du cinéma italien. Un événement organisé en partenariat avec l'ambassade d'Italie en Algérie et l'Institut culturel italien d'Alger. A l'affiche de cet événement 9 œuvres cinématographiques récentes, de quoi ravir les cinéphiles et passionnés du grand écran. Pour la soirée d'ouverture, c'est le long métrage Signerina Effe, de Wilma Labate, qui sera projeté à 17h30 en présence de sa réalisatrice. D'une durée de 95 mn, ce film, relate comme drame-romantique, relate l'histoire d'Emma Martano, née dans une famille du Sud émigrée à Turin, qui est sur le point d'obtenir un diplôme en mathématiques et travaille pour Fiat. Voulant s'émanciper de ses origines et grimper dans l'échelle sociale, la jeune fille est prête à faire le grand saut et épouser Silvio, homme d'âge mûr et veuf qui fait partie des dirigeants de la grande entreprise automobile de Turin. Tout semble se passer pour le mieux quand, au mois de septembre 1980, Fiat décide de licencier 15 000 ouvriers. Commence alors une grève de trente-sept jours, pendant laquelle Emma rencontre Sergio, ouvrier politisé. Concernant les autres films on retrouve à l'affiche I Viceré et L'industriale, de Giuliano Montaldo. Ce dernier, d'une durée de 94 mn, parle de Nicolas, un jeune homme qui hérite de son père une usine en faillite. Il se retrouve vite étranglé par les dettes et les banques à cause de la grande crise économique qui étouffe tout le pays. Mais un autre problème viendra vite le perturber car son mariage bat de l'aile. Parmi les films prévues aussi le très beau Caravaggio d'Angelo Longoni. D'une durée de 126 mn, le film relate l'histoire du peintre Caravaggio qui se rend à Rome, où il mène une vie misérable en vendant ses tableaux dans la rue. Alors qu'il est hospitalisé, Caravaggio reçoit la visite du cardinal Del Monte, qui le prend sous sa protection. Mais le peintre va succomber au charme d'un jeune modèle vénal et de sa jeune femme, une belle prostituée. Pris au piège de cette relation triangulaire, Caravaggio est mêlé à de sombres intrigues et finit par poignarder son modèle. La comédie italienne sera aussi à l'honneur avec deux films mordants à savoir Gli amici del Bar Margherita de Pupi Avati et Gianni e le donne de Gianni Di Gregorio. Dans un autre registre, on retrouve le long métrage Malavoglia de Pasquale Scimeca. Sorti en 2011, ce film de 94 mn relate une histoire d'amitié entre Ntoni Malavoglia et un émigré clandestin. Pour l'avant dernière soirée, le public algérois aura rendez vous avec le film La Passione de Carlo Mazzacurati. Une comédie dramatique d'une durée de 106 mn qui relate l'histoire d'un réalisateur qui décide de ne plus faire de films. Il s'agit de Gianni Dubois qui fait sa traversée du désert volontaire, mais un accident surgit : une fuite d'eau dans son appartement en Toscane a ruiné une fresque du XVIe siècle dans la chapelle voisine. Pour éviter une plainte Gianni doit accepter l'étrange proposition du maire de la ville qui concerne les mystères du Vendredi Saint. Il se retrouve à passer une semaine en Toscane, essayant de réaliser une sorte de chemin de Croix, avec les apôtres, Ponce Pilate, la crucifixion, et un acteur très vaniteux dans le rôle du Christ. En même temps, Gianni a l'occasion de sa vie : Flaminia, une star de la télévision, a l'intention de tourner un film avec lui, mais l'homme continue à n'avoir aucune inspiration. Pour la clôture de ces journées, les organisateurs ont prévu la projection du documentaire Antonioni sur Antonioni. Il s'agit d'une autobiographie du réalisateur et scénariste italien Michelangelo Antonioni. Il a obtenu de nombreuses récompenses, dont l'Oscar pour l'ensemble de sa carrière, en 1995, et le Lion d'or pour sa carrière, à Venise en 1997. Il est le seul réalisateur, avec Henri-Georges Clouzot et Robert Altman, à avoir remporté les trois plus hautes récompenses des principaux festivals européens que sont Cannes, Berlin et Venise. W. M.