Fermeté - Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, n'écarte pas l'application de la peine capitale et n'exclut pas la révision du code pénal. C'est hier que le Premier ministre a balisé le terrain en ce sens. Une position qui fait écho à la colère de milliers de parents à travers le territoire national, mais aussi à la demande de plusieurs juristes et représentants d'organisations des droits de l'Homme, qui n'ont eu de cesse, ces derniers jours, de plaider pour l'application de la peine capitale dans les crimes liés aux enlèvements et kidnappings d'enfants. Et c'est le président de la Commission nationale de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNPPDH), Me Farouk Ksentini qui s'est clairement prononcé pour l'application de la peine de mort, de façon exceptionnelle, à l'encontre des auteurs de ce genre d'atrocités. Outre l'outil juridique, et au vu d'une lutte plus «efficace» contre ce fléau, le Premier ministre a demandé de coordonner les numéros verts de la Gendarmerie nationale et de la Police, notamment, pour en faire un système d'alerte accessible à partir de n'importe quel support de la téléphonie. Par ailleurs, les services de sécurité vont multiplier les patrouilles pédestres dans les ensembles locatifs, les aires de jeu, les places publiques et autour des établissements scolaires. Ainsi, c'est en tablant sur la fermeté et la rapidité dans les mesures que le gouvernement envisage le traitement du phénomène d'enlèvement d'enfants, avec un «durcissement» du code pénal contre les auteurs de ces crimes, «quitte à le réviser». Le Conseil interministériel (CIM), présidé hier dimanche par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a été l'occasion pour réaffirmer cette détermination du gouvernement à lutter contre ce fléau, qui s'est répandu ces dernières années en Algérie. Pour ce faire, l'action du gouvernement s'articule autour de trois axes principaux, à savoir la sensibilisation, la prévention et le traitement judiciaire «ferme» et «rapide» contre les auteurs de ces crimes. A cet égard, un groupe de travail sera installé au plus tard demain mardi, afin d'élaborer, dans les plus brefs délais, des mesures concrètes permettant de lutter, de manière efficace, contre ce phénomène. Ce groupe, au sein duquel seront représentés les différents départements concernés, sera piloté par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. Un travail de proximité en direction des enfants, des parents et du mouvement associatif est préconisé par les pouvoirs publics. A ce titre, il a été fait appel à la contribution de la Télévision et de la Radio nationales pour sensibiliser davantage sur le danger de ce fléau au titre d'une série de tables rondes qui devraient être organisées.