Nostalgie - Les supporters de l'USMA sont très tendus depuis un moment. Les sorties de leur équipe ne les convainc pas, malgré tous les grands moyens mis en place par le groupe ETRHB. Depuis quelques jours, plusieurs observateurs se penchent sur le cas de l'USMA, ce club nanti qui, depuis l'avènement du groupe ETRHB d'Ali Haddad, n'a jamais connu une période aussi faste sur le plan de la ressource financière et de la logistique, sans compter les grandes ambitions affichées depuis plus de trois ans maintenant. Mais force est de constater que le club algérois, qui s'est vu affublé du surnom de dream team et de rouleau compresseur qui allait tout rafler sur son passage, a du mal à prouver son nouveau statut. Aucun titre depuis trois ans, et cette saison est bien compromise pour que les gars de Soustara gagnent le championnat. Il leur reste alors la Coupe d'Algérie, la Champions League arabe où ils doivent jouer le club égyptien d'Al-Ismaïly en demi-finale retour (aller 0-0) et la Coupe de la CAF avec également un retour en 16e de finale face aux Camerounais des Panthères de Ndé (1-0). Pour leur part, les supporters commencent à perdre patience et pour la première fois, certains d'entre eux s'en sont pris aux frères Haddad qui ont été insultés lors du dernier match à Omar-Hamadi, tout en réclamant en même temps le retour de Saïd Allik qui, selon eux, incarne toujours la réussite des Rouge et Noir. Est-ce alors une coïncidence que cet incident intervienne au moment où l'ancien homme fort de l'USMA et premier responsable du CSA/USMA vient de perdre son procès l'opposant au président de la SSPA/USMA, Ali Haddad. En effet, la justice vient de trancher en faveur du patron de l'ETRHB en refusant à Allik le droit de retirer le logo et les couleurs du club à la SSPA/USMA. Ne s'arrêtant pas-là, la justice exige à Allik de quitter le siège du cercle du club sur l'avenue Mira à Bab El-Oued, et ce dans les plus brefs délais, le tout assaisonné d'une amende de 200 000 DA. Du coup, on s'est remémoré cette scène durant l'été 2010 à l'hôtel Sheraton Club des Pins où Allik, tout fier, confiait les clés du club de Soustara à Ali Haddad, agrémenté d'un discours flatteur et ambitieux. A ce moment-là, tout le monde pensait que les deux hommes allaient faire la bonne paire et écraser tout sur leur passage, d'autant que l'un avait la puissance financière, et l'autre la force du vécu et de la gestion efficace des choses du foot. Malheureusement pour l'USMA, cet idylle n'a duré que quelques jours et chacun a pris son chemin. Pis encore, les deux hommes se sont rentrés dedans jusqu'à arriver devant les tribunaux, d'abord pour l'affaire du capital du club, puis pour cette affaire de logo et de couleurs. Entre temps, les Rouge et Noir ont consommé sept entraîneurs, déboursé des milliards de centimes pour des résultats bien loin des espérances. Sur le terrain, l'équipe affiche un état d'esprit sans âme avec des joueurs grassement payés des mois à l'avance qui n'affichent pas un enthousiasme digne de la grande équipe de la fin des années 90 et de celle du début des années 2000, voire de ses devancières qui attiraient le chaud et joyeux public usmiste. Cela peut déplaire peut être à certains, mais on se demande si par hasard Allik n'était pas l'homme qui manquait à Haddad pour que l'USMA redevienne... l'USMA ! A l'image d'un Berlusconi, président, et d'un Galliani, vice-président de l'AC Milan, ce club Italien dont beaucoup d'Usmistes s'identifient, ne serait-ce que pour les mêmes couleurs : le Rouge et le Noir. Le baptême du feu Yacouba titulaire face à Tlemcen Ce vendredi, et en match en retard de la 24e journée de championnat, l'USMA aura à effectuer un périlleux déplacement chez la lanterne rouge, le WAT. L'entraîneur français des Rouge et Noir, Roland Courbis, songe à effectuer des remaniements au sein de son effectif, pour diverses raisons. La surprise, nous dit-on, pourrait venir du nigérian Yacouba, qui pourrait effectuer son baptême du feu lors de cette rencontre. Arrivée lors du dernier mercato hivernal, le joueur en question n'a encore pris part à aucune minute, après avoir été atteint d'une maladie. Cette même rencontre devrait voir le retour du portier Mohamed-Lamine Zemmamouche dans les bois, lui qui a été dispensé de la dernière sortie africaine et laissé sa place à Mansouri. La prestation Quand Si-Mohamed et Ousserir se rebiffent La JSMB et le CRB ont réalisé une bonne performance en allant arracher le point du nul, en déplacement respectivement chez le CABBA et le MCEE (0-0 et 1-1). Derrière cette performance, deux gardiens des grands jours, le Béjaoui Cédric Si-Mohamed et le Belouizdadi Nassim Ousserir. Deux portiers qui étaient la véritable attraction de cette journée, avec des prestations de premier ordre. Le premier a confirmé tout son talent et a, ainsi donc, répondu à tous ses détracteurs, qui criaient haut et fort que sa convocation en équipe nationale ne repose sur aucune logique. Il était auteur de plusieurs arrêts décisifs tout au long des 90 minutes confirmant, par là, que sa convocation chez les Verts n'était pas fortuite. Pour sa part, le chevronné Nassim Ousserir a fourni l'une de ses meilleures prestation depuis son arrivée au CRB en 2006, et a tenu à montrer la voie à ses coéquipiers, leur affirmant que les problèmes internes doivent être mis de côté une fois sur le terrain. Une dizaine d'arrêts décisifs ont été réalisés par l'ancien international notamment face à l'attaquant eulmi, Coulibaly, qui a vu toutes ses tentatives (hormis une), anéanties par Ousserir. D'ailleurs, l'entraîneur du MCEE, le Suisse Raul Savoy a déclaré à la fin de la rencontre : «Comment voulez-vous qu'on gagne quand on a un gardien pareil en face de nous ?».