Urgence - Il y a nécessité d'assainir le foncier et de récupérer des assiettes qui serviront au lancement de dizaines de projets. La wilaya dispose d'un important foncier industriel à même de lui permettre de se doter d'une armature industrielle d'envergure, a-t-on indiqué, hier mercredi, lors d'une réunion du conseil exécutif présidé par le wali, Maskri Nacer. Le foncier industriel est représenté par la zone industrielle de Sidi Khaled, dans la commune de Oued El-Bardi, d'une superficie de 225 ha, ainsi que de 12 zones d'activités réparties sur des daïras et totalisant 94 ha, en plus du patrimoine foncier inexploité relevant des différentes entreprises en activité. Le rapport de la Direction de l'industrie, des PME et de la promotion de l'investissement indique que la zone de Sidi Khaled dispose de 105 lots de terrain, avec l'implantation de 76 projets d'investissement embrassant divers créneaux d'activités, dont 11 sont en exploitation, 10 à l'arrêt, 52 non encore concrétisés et 3 autres en cours de réalisation. Sur les 589 lots de terrain englobés par les 12 zones d'activités, il en a été attribué, selon le même document, 499 tandis que 90 autres ne sont pas affectés. La plupart des activités qui y sont domiciliées relèvent de l'industrie, de l'agroalimentaire et des services. Le responsable du secteur fait état également de l'existence d'un programme de réhabilitation et de développement de 4 zones d'activités, pour un montant global de 327 millions de DA. Ces zones d'activités sont implantées dans les communes de Taghzout, Lakhdaria, Bouira et Aomar. Lors de cette réunion, le chef de l'exécutif de wilaya a insisté sur la nécessité d'assainir le foncier existant, pour récupérer des assiettes et les destiner à l'accueil de projets d'investissement, en plus de la mise en place de conditions favorables au climat des affaires, a-t-il souligné. Dans cette wilaya, l'investissement et ce, pour des raisons inexpliquées demeure toujours en quête de véritables politiques. Au niveau de la wilaya de Bouira, plusieurs facteurs ne plaident pas pour l'investissement. A commencer par les espaces et autres zones qui devraient abriter ces projets. Les responsables chargés de leur gestion ne facilitent plus la tâche aux détenteurs de projets. Et lorsque l'investisseur se présente enfin et manifeste son intérêt, il se retrouve confronté dès le début aux spéculations foncières, surtout lorsqu'il s'agit des terres privées. Il est peut être temps que les pouvoirs publics accordent une attention à ces région dites «enclavées» et permettre ainsi aux populations, en luttant en premier lieu contre la bureaucratie, de contribuer à la promotion de diverses activités dans la région.