Evénement - Le premier tour de manivelle d'un feuilleton télévisuel, Ittidj n'Zira (le soleil de Zira) a été donné, hier, à Tizi Ouzou, en marge du Festival du film amazigh, par Zahir Bouguermouh, fils du défunt cinéaste Abderrahmane. Conçu en 26 épisodes, ce feuilleton, dont le premier tour de manivelle a été donné mardi soir et dont le tournage est prévu dans les wilayas de Tizi Ouzou, Bouira, Béjaïa, Batna, Béchar et Guelma, devrait être «fin prêt à la veille du prochain ramadan», a indiqué Saïd Marriche, ancien animateur à la retraite de la Radio Chaîne II, auteur de la traduction en tamazight de ce produit cinématographique, dont le scénario a été écrit par l'écrivain et journaliste Ahmed Ben Allem. Sponsorisé par le ministère du Tourisme, ce feuilleton télévisuel se veut, selon son synopsis, une contribution à la promotion de la destination Algérie, à travers une agence de voyages gérée par Saliha, une jeune fille vivant à l'étranger. Cette dernière entend concrétiser un vœu testamentaire de Zira, sa meilleure amie qui, sur son lit de mort, lui demanda de donner forme à son rêve le plus cher, celui de vivre en Algérie, de voir son soleil et, surtout, de le faire découvrir à ceux qui ne le connaissent pas. Cette fiction véhicule, selon M. Marriche, un message adressé aux agences de voyages afin «qu'elles ne se contentent pas de vendre aux nationaux des billets de voyage vers l'étranger, mais également d'œuvrer à faire venir des étrangers pour voir et découvrir l'Algérie, qui ne manque pas d'atouts pour les séduire». Ittidj n' Zira est également un clin d'œil aux Algériens établis à l'étranger pour venir investir dans le pays natal et y apporter une valeur ajoutée», a-t-il précisé. Par ailleurs, Yann Seweryn, petit-fils de la romancière et artiste, Taos Amrouche (1913-1976), compte réaliser un film documentaire sur la vie et l'œuvre de sa grand-mère. Rencontré en marge de la 13e édition du Festival national du film amazigh, Seweryn a indiqué à l'APS qu'«il s'agit de réaliser un documentaire long métrage en hommage à Taos Amrouche en tant que femme exceptionnelle ayant marqué la culture algérienne de son empreinte indélébile, à travers des œuvres romanesques et des chants immuables légués à la postérité». Ce projet de film qu'il perçoit comme «un signe de reconnaissance» à cette grande dame de la culture algérienne, constitue, selon lui, «un prolongement et un approfondissement d'un documentaire court métrage» qu'il a réalisé sur son aïeule, dans le cadre d'un «travail d'application», exécuté à l'Ecole de cinéma de Lodz (Pologne), où il étudie actuellement, a-t-il précisé. Selon son réalisateur, le tournage du film aura lieu non seulement en Algérie, pays natal de l'auteur du Grain magique, mais aussi à travers de nombreux pays où celle-ci avait vécu, tels la Tunisie, le Maroc, la France, l'Italie, «en vue de recueillir le maximum de témoignages sur cette grande artiste qui a voué sa vie à la culture». Interrogé sur l'impact attendu de son projet, Seweryn a déclaré qu'«au-delà de l'aspect affectif me liant à mon aïeule, il s'agit surtout d'accomplir un devoir de mémoire, en tentant de restituer, par l'entremise du son et de l'image, des bribes et des tranches de vie de l'auteur du film La Jacinthe noire.