Démarrage n Le projet de l'usine Renault est entré dans sa phase pratique avec l'installation en cours de sous-traitants, a indiqué hier à Paris le ministre français du Redressement productif, Arnaud Montebourg. «Nous sommes passés aux travaux pratiques et travaillons à ce que les entreprises françaises et algériennes se rejoignent, et qu'autour de Renault puissent s'installer des sous-traitants en Algérie et faire l'apprentissage de la fabrication des pièces qui seront assemblées à Oran», a déclaré M. Montebourg après l'entretien qu'il a eu avec le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Chérif Rahmani, en visite de travail en France. «Cela représente un travail de conquête de tous les savoir-faire», estime le ministre français qui a précisé que «notre effort commun est de faire en sorte que tout le monde soit gagnant : la France, l'Algérie, Renault et Oran», lieu d'implantation de la future usine de la marque au losange, a-t-il dit. A la question de savoir s'il y a un calendrier précis pour la sortie de la toute première voiture Renault fabriquée en Algérie, le ministre français a répondu que «nous sommes en train de travailler avec les gens de Renault, les entreprises algériennes et françaises», pour être dans les délais (2014). Il a relevé qu'il y a «beaucoup d'entreprises françaises qui veulent revenir travailler en Algérie, s'y établir, nouer des accords et des partenariats de long terme». Arnaud Montebourg a cité le cas des transports et de la construction. «Ce qui est un partenariat gagnant-gagnant entre la France et l'Algérie là encore. Ce qu'on a fait chez Renault, on le fait dans le ferroviaire, la construction et dans beaucoup d'autres domaines», a ajouté le ministre français. De son côté, M.Rahmani a fait part de la réalisation près de la future usine Renault, d'une école de formation qui fournira des ingénieurs non seulement pour Renault-Algérie, mais aussi pour les sous-traitants, à savoir les PME algériennes. «Cette école ne se contentera pas uniquement de former pour les composants lourds, mais également pour les équipements, les composants et tout ce qui gravite autour de l'automobile», a-t-il précisé.