Photo : Sahel Par Rafik Elias Après trois longues années d'âpres négociations et trois mois après la signature de l'acte d'actionnariat, le projet de l'usine Renault entre dans sa phase pratique. «Nous sommes passés aux travaux pratiques et travaillons à ce que les entreprises françaises et algériennes se rejoignent, et qu'autour de Renault puissent s'installer des sous-traitants en Algérie et faire l'apprentissage de la fabrication des pièces qui seront assemblées à Oran», a déclaré hier à Paris le ministre français du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Et ce, au deuxième jour de la visite de travail qu'effectue le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Chérif Rahmani en France. Les parties engagées dans ce projet travaillent pour l'heure de manière à être au rendez-vous en 2014 pour la sortie de la première voiture Renault de l'usine de Oued Tlilat, dont le permis de construction est, faut-il le rappeler, attendu en juin prochain. Mais aussi pour faire de ce projet un exemple du partenariat gagnant-gagnant. Le ministre français l'a d'ailleurs bien mentionné. «Cela représente un travail de conquête de tous les savoir-faire. Notre effort commun est de faire en sorte que tout le monde soit gagnant : la France, l'Algérie, Renault et Oran.» En plus de cette usine, les investisseurs français sont intéressés par d'autres projets en Algérie. «Beaucoup d'entreprises françaises veulent revenir travailler en Algérie, s'y établir, nouer des accords et des partenariats de long terme», a déclaré à ce sujet M. Montebourg citant le cas des transports et de la construction. «Ce qui est un partenariat gagnant-gagnant entre la France et l'Algérie là encore. Ce qu'on a fait chez Renault, on le fait dans le ferroviaire, la construction et dans beaucoup d'autres domaines», a-t-il précisé dans ce cadre. Pour sa part, l'ancien Premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin, a estimé, mardi dernier à l'issue de ses entretiens avec le ministre algérien, que les «vents sont assez favorables» pour la coopération économique algéro-française et que de «beaux exemples» de réussite de ce partenariat sont là pour le prouver. «Je suis un témoin de cette coopération. La coopération entre l'Algérie et la France, ça marche», a-t-il lancé lors d'une journée consacrée au partenariat avec l'Algérie. Le vice-président du Sénat et représentant spécial du Président français pour les relations économiques entre les deux pays a appelé les opérateurs algériens et français à «bien préparer» le Forum de partenariat, prévu à Alger les 28 et 29 mai prochains, auquel Mme Bricq prendra part et qui réunira de nombreuses PME et ETI françaises et algériennes. R. E.
Le patronat français «très impliqué» dans la relation économique entre la France et l'Algérie Le patronat français est «très impliqué» dans la relation économique franco-algérienne et continue d'être attaché à travailler avec les partenaires algériens, a affirmé, hier à Paris, le président du Conseil des chefs d'entreprise France-Algérie de Medef international, Jean-Marie Dauger. «Le Medef est très, très impliqué dans la relation avec l'Algérie. C'est dans son Comité franco-algérien qu'il y a le plus de membres. C'est dire l'attachement que nous avons à travailler avec les partenaires algériens», a-t-il déclaré à l'issue d'une rencontre entre des opérateurs économiques français et algériens, en présence du ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Chérif Rahmani. «Le ministre a clairement et avec beaucoup de conviction expliqué quels étaient les objectifs de l'Algérie dans le domaine de l'industrie au sens large, et notamment, la création de filières intégrées», a indiqué M. Dauger qui assume les charges de directeur général adjoint de GDF Suez. Une quarantaine d'entreprises françaises et une dizaine du côté algérien dont celles du Forum des chefs d'entreprises (FCE) ont pris part à cette rencontre au siège du Medef.