Résumé de la 102e partie - Arty est un tueur en série, Il est formellement identifié par la police... La chasse à l'homme commence. «Merci pour l'argent. Le compte y est. Vous aviez tenu votre promesse. Je tiendrai la mienne. Neil et Sharon sont vivants. A 11h 30, ils seront exécutés au cours d'une explosion dans l'Etat de New York. Des décombres de cette explosion, vous pourrez retirer leurs corps. Renard.» Hugh dit : «Répétez encore une fois, pour que je sois sûr d'avoir bien compris.» Un instant plus tard, il ajouta : «Merci. Nous nous mettrons en rapport avec vous d'ici peu.» Il raccrocha. «Qui a reçu ce message ?», demanda Steve. Une torpeur miséricordieuse paralysait ses facultés de penser, d'avoir peur. Hugh attendit une longue minute avant de répondre. Quand il le fit, sa voix était infiniment lasse. «L'ordonnateur des pompes funèbres de Carley, celui qui s'est occupé de l'enterrement, de votre femme», dit-il. Il était 9h 35. Si la vieille sorcière n'avait pas fait tout ce raffut ! Arty était en sueur. Son costume neuf sentait vraiment mauvais maintenant, exactement comme chaque fois que... Et s'il ne l'avait pas entendue ? C'était sûrement elle qui s'était installée dans la pièce, qui y avait amené le lit de camp. Cela voulait dire qu'elle avait une clef. S'il ne l'avait pas entendue, elle serait rentrée et les aurait trouvés. Ils auraient eu le temps de faire venir les experts pour désamorcer la bombe. Il traversa rapidement la gare, longea la galerie qui menait au Biltmore et sortit la voiture du garage de l'hôtel. La valise et la radio y étaient déjà rangées. Il remonta East Side Drive vers le pont Triborough. C'était le chemin le plus rapide pour La Guardia. Il était pressé de quitter New York. L'avion pour Phoenix partirait à dix heures trente. Il retourna au parking qu'il n'avait quitté que quelques heures auparavant. La pensée qu'il avait si bien exécuté son plan pour s'emparer de la rançon l'apaisa. Cette fois, il rangea la Volkswagen loin du péage, là où se garent les gens pour la navette de Washington. Cette partie du parking était toujours très encombrée. Il avait effacé le numéro du moteur et ce n'est pas la plaque d'immatriculation qui permettrait de remonter jusqu'à lui. Il l'avait prise sur une voiture à la casse, cinq ans auparavant. De toute façon, il se passerait sans doute un mois avant que quelqu'un ne remarque que la Volkswagen était là depuis longtemps. Il sortit du coffre les deux valises – la légère avec ses vêtements et les cassettes, la lourde avec l'argent – et la caisse du radio téléphone. Plus rien ne le reliait à la voiture. Il s'avança d'un pas leste vers l'arrêt de l'autobus. La navette de l'aéroport arrivait et il y grimpa. Les autres passagers lui jetèrent un regard indifférent. Il se sentit rejeté. Juste parce qu'il n'était pas correctement vêtu. Il s'assit près d'une fille d'environ dix-neuf ans, une fille très attirante. Il ne manqua pas de remarquer la grimace de dégoût, la façon dont la fille se détourna de lui. La garce. Elle était loin de se douter qu'il était un homme intelligent et riche. (A suivre...)