Résumé de la 5e partie Après avoir fugué et menacé de se suicider, Salim obtient gain de cause : ses parents demanderont la main de la fille qu'il a choisie. Salim ne tient plus en place : il veut que sa mère et sa s?ur aillent voir immédiatement Linda. Mais Fatima l'oblige à attendre le week-end. Ce n'est pas qu'elle ait à faire, mais elle veut tempérer son impatience, lui imposer une certaine discipline. Et puis, il y a cet espoir que son fils revienne à de meilleurs sentiments, voire qu'il oublie cette fille. Mais Samir n'oublie pas la «fille». Et le jeudi suivant, elle est obligée de suivre son fils. ? Je vous attendrai dehors, Malika et toi, dit-il. ? J'aurais aimé que tu viennes avec nous, dit Fatima. ? Moi, je la connais, dit le jeune homme souriant, à vous de la découvrir ! Vous verrez, c'est une fille adorable, je suis sûr qu'elle vous plaira ! ? Et si elle ne nous plaît pas ? Salim détourne la tête ; il ne répond pas. Le petit groupe prend un taxi et, comme prévu, Salim est devant l'immeuble de son amie. Fatima et Malika sont attendues : il y a non seulement la mère de la jeune fille mais aussi ses deux tantes et sa grand-mère qui sont venues assister à la demande. Après l?échange habituel des politesses, on fait venir la jeune fille, Linda. Elle est effectivement jolie, mais elle paraît très jeune. ? Elle a bien dix-neuf ans, dit sa mère. ? Elle fait des études ? Elle travaille ? ? Elle a échoué au baccalauréat et elle ne veut pas le repasser, elle a fait une formation de couturière et elle cherche du travail. ? Peut-être voudra-t-elle d'abord travailler avant de se marier, risque Fatima. ? Il faut le dire à ton fils, dit la mère, avec un sourire ironique, si on l'écoutait, il la prendrait dans la semaine ! Fatima regarde Malika, atterrée : ça, c'est bien son fils ! ? On va quand même attendre les vacances, bredouille Fatima. ? Si ton fils le veut, dit encore la femme. On en vient ensuite aux «conditions» de la fille, c'est-à-dire aux vêtements et aux bijoux qu?il faut apporter à la fiancée. ? Laissons nos enfants décider ! ? Et la dot ? La femme sourit : ? Oh, une somme symbolique suffira. Disons dix mille dinars. Cela vous va ? La somme, il faut le reconnaître, n'est pas exagérée. Fatima acquiesce. ? C'est raisonnable ! On sert des limonades, du café et des gâteaux. Fatima et Malika y touchent à peine. Elles demandent à partir. On veut les retenir encore mais elles prétextent une affaire urgente. Elles embrassent tout le monde et quittent la maison. C'est seulement une fois dehors qu'elles se rendent compte qu'elles n'ont pas fait leur demande. En fait, tout s'était passé comme si la fille avait déjà été demandée et qu'on ne s?était rencontré que pour fixer les dernières formalités du mariage. (à suivre...)