Nouveauté - Prix, qualité, origine des fruits et légumes sont autant de données qui préoccupent les consommateurs que nous sommes et que désormais les mandataires se doivent de justifier. Ainsi, s'agissant de la marchandise vendue, le grossiste est tenu de s'approvisionner auprès du producteur agricole, de l'importateur, du collecteur livreur et, en cas d'insuffisance de l'offre, auprès des mandataires grossistes activant dans d'autres marchés de gros. Outre les informations requises par les services et les administrations publiques habilités, il est tenu de fournir à l'administration du marché, des informations sur les quantités, prix, origine des produits importés, les variétés et la destination des produits transitant ou stockés dans son carreau ou local. Des dispositions qui devraient, si elles sont appliquées, répondre un tant soit peu à certaines préoccupations, notamment celles ayant trait à des produits clairement impropres à la consommation, mais que certains ne se privent pas de commercialiser. C'est ainsi, que concernant cet aspect-là, cette réglementation impose au grossiste de ne «commercialiser que des fruits et des légumes frais et propres à la consommation et conditionnés dans des emballages appropriés». Le texte souligne surtout que «lorsque les produits présentés à la vente n'ont pas trouvé acquéreur, le mandataire grossiste doit, soit les retirer du marché, soit procéder à leur entreposage sous froid ou dans les aires de stockage destinées à cet effet, ou encore les évacuer de son carreau ou de son local, vers un endroit approprié aménagé à cet effet». Signé le mois dernier par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, ce nouveau décret réglementant l'activité des mandataires, intervient dans le cadre des lois de 2004 relatives aux pratiques commerciales, à la protection du consommateur et à la répression des fraudes. Dès lors, et pour mieux faire valoir la portée du message que véhicule ce texte de loi : ne sera plus mandataire en fruits et légumes qui veut. Le décret insiste aussi sur l'aspect réglementaire régissant l'activité en imposant, entre autres, que cette profession soit soumise «préalablement à l'inscription au registre du commerce, à l'obtention d'une autorisation délivrée par les autorités compétentes, après souscription par le postulant à un cahier des charges», indique encore le texte, qui vise en cela une meilleure régulation de l'activité. En cas de non-respect de la réglementation, le grossiste risque le retrait de son autorisation, précise le texte qui invite les grossistes déjà en activité à se conformer aux dispositions de ce décret dans un délai d'une année. Tout un programme donc qui devrait garantir des produits de meilleure qualité aux consommateurs algériens qui aspirent tout simplement à ne plus se faire arnaquer.