Espace - Le nouveau Comité des fêtes de cette collectivité, récemment installé, s'attelle à tracer le programme de cette 10eédition de la Fête du bijou qui se tiendra du 16 au 23 août à Ath Yenni. Bonne nouvelle pour les artisans en particulier et pour les habitants de Kabylie et même d'ailleurs. En effet, la Fête du bijou qu'abrite Ath Yenni, à 35 km à l'est de Tizi Ouzou, sera de retour cette année alors que la 10e édition qui devait avoir lieu l'été dernier, a été tout simplement annulée pour des considérations d'ordre «technique, financier et de calendrier». Ainsi donc les artisans pourront retrouver cette fête à la fois artisanale et culturelle, eux qui souffrent de l'existence d'un espace à même de leur permettre d'écouler leurs produits, ce qui est synonyme de pérennité pour cet art sur lequel pèse une réelle menace de disparition. D'ores et déjà, le nouveau Comité des fêtes de cette collectivité, récemment installé, s'attelle à tracer le programme de cette 10e édition de la Fête du bijou qui se tiendra du 16 au 23 août à Ath Yenni. Et pour cause, la Fête du bijou est de retour cette année. L'annulation de la 10e édition l'été dernier n'a pas eu lieu et ce, bien que le Comité des fêtes d'Ath Yenni, comité en charge d'organiser cette fête, ait bénéficié d'une aide financière de 500 000,00 DA de subvention octroyée par l'APW. On croit savoir que les organisateurs comptent déployer tous les efforts pour réussir cet événement artisanal et culturel de haute facture avec la programmation de diverses activités aussi bien artisanales, que culturelles, sportives ou commerciales et l'invitation de nombreux artisans qui viendront des quatre coins du pays. C'est tout naturellement que cette annonce est appelée à booster le moral des artisans bijoutiers qui est au plus bas. L'art de la bijouterie recule et les facteurs qui y concourent sont aussi nombreux que complexes. Les jeunes, en effet, tournent de plus en plus le dos à cet art pourtant transmis de génération en génération et préfèrent se consacrer à d'autres crénaux plus porteurs. Ajoutez à cela la rareté de la matière première comme l'argent et le corail. Si, en effet, le kilogramme d'argent coûte 100 000,00 DA, le corail, lui, est introuvable. Ce qui n'est pas pour faciliter la tâche des artisans qui sont contraints d'utiliser de la résine. On citera aussi l'inexistence d'un espace commercial destiné à cette activité. L'annonce de la réalisation d'un centre artisanal, justement censé sauver la bijouterie de sa déperdition, ne voit toujours pas le jour. Pis encore, les artisans bijoutiers ont été interdits de vendre leurs bijoux sur le boulevard Houari-Boumediene où, chaque samedi, ils tenaient une sorte de marché du bijou en argent. Aujourd'hui, plus que jamais, des mesures doivent être prises par les responsables du secteur de l'artisanat pour sauver le bijou des Ath Yenni qui présente des caractéristiques qu'on ne retrouve nulle part ailleurs. Fabriqués à base d'argent ciselé, les bracelets, les bagues, les anneaux, les colliers, les fibules, les boucles d'oreilles sont dominés par une composition triangulaire et sont généralement ornés de filigranes ce qui les rend encore plus esthétiques.