Constat Après plusieurs saisons passées en Nationale I, le club batnéen a perdu de sa verve. «A la fin de la phase aller, j?ai vite compris que notre objectif de maintien serait difficile à atteindre. L?équipe avait pourtant été construite de façon à s?assurer une place en Nationale I. Cependant, d?entrée on a concédé plusieurs faux pas à domicile et hors de nos bases, nous nous sommes vite retrouvés en milieu du tableau et avons perdu notre ligne directrice. Nous n?avons pas assimilé les exigences de l?élite, un championnat qui requiert du combat et de l?efficacité», a déclaré le défenseur batnéen Ouahid déçu par la relégation de son équipe qui évoluera, la saison prochaine, en DII. Le président du CAB, Rachid Bouabdellah, ne s?attendait sûrement pas, non plus, à ce que son club soit condamné au purgatoire à l?issue de la dernière journée du championnat national disputé avant-hier. Même si les signes de fragilité constatés chez les gars des Aurès n?auguraient pas forcément une saison aussi difficile pour le club. Si le CAB n?a pas su accrocher le bon wagon au début du parcours, c?est sans doute aussi à cause d?une intersaison mouvementée, durant laquelle les Bleu et Blanc n?ont pas pu se reconstruire sur de solides bases pour entamer le critérium national qui ne pardonne pas. Le drapeau batnéen ne flottera pas la saison prochaine en Nationale I et ce après plusieurs années de lutte pour le maintien. La descente est très dure à digérer pour un club qui a failli, à maintes reprises, entrer dans la légende du football algérien, en témoigne la finale de l?édition 98 de la Coupe d?Algérie. «Quand une équipe débute un championnat avec un groupe amoindri, elle doit s?attendre à vivre des moments difficiles», ajoute le défenseur Bouarrara. En accumulant les mauvais résultats, la direction du CAB a décidé d?opérer des changements au niveau de l?encadrement en limogeant l?entraîneur Zekri remplacé par le technicien Sebaâ. Ce dernier avait comme objectif de redonner une âme aux joueurs tout en essayant de sortir l?équipe de la zone dangereuse. Malgré la désignation de Sebaâ à la barre technique batnéenne, l?équipe des Aurès continuait à enregistrer des faux pas. Si le CAB a rejoint le RCK et la JSMB en DII, c?est sans doute à cause de plusieurs facteurs dont le volet pécuniaire et l?inexpérience des joueurs. «Je suis complètement déçu par cette rétrogradation. Mes joueurs ont donné le meilleur d?eux-mêmes pour sauver le club. Cette saison, la chance n?était pas de notre côté. La preuve, on a été en mesure de forcer le respect à de grosses cylindrées de l?élite, à l?image de l?ESS et de l?USMA», a affirmé le coach Sebâa. Du côté des supporters, le président Rachid Bouabdellah est le seul responsable de cette catastrophe. De ce fait, les amoureux du CAB exigent son départ immédiat tout en organisant, dès la prochaine AG, de nouvelles élections. L?heure maintenant est aux bilans et le président actuel risque fort de céder sa place à un autre capable de reconstruire un grand CAB.