Désolation La dégradation du jardin a causé la disparition de plus de 600 espèces de plantes rares sans compter celle de nombreux arbres fruitiers. Pour le visiteur qui s?y rend après une longue absence, rien ne semble à première vue avoir changé au Jardin d?essais du Hamma. Enfin presque, car les lieux sont déserts comparé à quelques années quand les familles et les amoureux de la nature fréquentaient assidûment ces deux célèbres jardins français et anglais. Les visiteurs trouvaient un réel plaisir à passer leur journée au Jardin d?essais. Pourtant, aujourd?hui, ce jardin se trouve dans une situation de détérioration et de dégradation avancée. Laïd Azzi, directeur général de l?Agence nationale pour la conservation de la nature dont dépend le jardin, fait remarquer que les principaux problèmes du jardin résident dans le vieillissement des espèces végétales, l?absence de statut et le problème d?occupation du jardin par 32 familles qui y habitent depuis des années. «L'état actuel du jardin du Hamma a causé la détérioration de plus de 600 espèces de plantes rares sans compter la disparition de nombreux arbres fruitiers.» Des travaux de restauration et de réfection du Jardin d'essais du Hamma seront lancés dans les prochains mois en vue de permettre à cette institution technique et scientifique de renouer avec sa vocation première. Le directeur de l'Agence nationale de protection de la nature a affirmé qu'«une étude technique globale a été réalisée, à cet effet, avec la collaboration de certains pays européens», ajoutant que cette dernière a permis de «recenser tous les problèmes techniques et matériels qui ont entravé pendant longtemps la mission de ce jardin de renommée mondiale». M. Azzi a précisé que plus de 500 jardins botaniques à travers le monde ont voulu contribuer à la réalisation du projet de réhabilitation du Jardin d'essais. Ce projet prévoit la restauration de ses structures en préservant le même décor architectural. Les responsables du jardin assurent, par ailleurs, en collaboration avec le ministère de tutelle, la formation de jardiniers qualifiés pour l'entretien des différentes plantes ainsi que d'agents de sécurité qui auront le rôle de guides. Toutefois, le problème majeur entravant le lancement des travaux de restauration reste, selon M. Azzi, les dizaines de familles qui occupent 32 maisons à l'intérieur du site. Ces familles seront bientôt relogées, ce qui permettra d'entamer les travaux de réaménagement, a-t-il souligné.